Les obstacles à la grâce


Par Stéphane KADI,
pasteur de l’Eglise La Riviera à Menton/Beausoleil

Nous sommes dans une alliance de grâce que Jésus est venu inaugurer à la croix, et dans laquelle il nous a introduits.

Dans Jean 1/14, il est écrit :

« Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. »

Le terme « grâce » se dit charis en grec. Il signifie : ce qui fournit la joie, le plaisir, la tendresse, la faveur, les égards, la bienveillance, tout ce que produit la grâce dans nos vies. La grâce de Dieu est cette force qui va nous permettre d’accomplir des choses pour lui.

Une bonne définition de la grâce serait la capacité divine qui vient s’unir à la faiblesse humaine et va permettre à l’homme faible d’opérer là où il en était incapable.

Parfois, dans notre vie chrétienne, nous pouvons passer à côté de la grâce de Dieu. Il est donc important d’identifier les différents obstacles à cette grâce pour mieux les surmonter.

L’ORGUEIL

« Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente ; c’est pourquoi l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. » (Jacques 4/6).

Un orgueilleux est quelqu’un qui veut faire les choses sans Dieu, en s’appuyant sur ses capacités humaines, ses propres forces ; il ne s’attend pas au secours qui vient d’en haut. Bien que le Seigneur se plaise à faire grâce, il ne pourra pas secourir une personne orgueilleuse.

La meilleure attitude à avoir est celle dont parle Pierre :

« Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable. » (1 Pierre 5/6). 

L’IGNORANCE

« Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. » (1 Corinthiens 2/12).

Dieu nous a donné un héritage, et nous devons connaître les choses qu’il nous a léguées par sa grâce, sinon nous risquons de passer à côté.

On peut citer l’exemple du frère du fils prodigue qui travaillait dans les champs et se plaignait que son père n’avait pas tué le chevreau. Le père lui dira :

« Tout ce que j’ai est à toi. » Nous avons tout pleinement en lui, tout est accompli, mais c’est à nous de bien connaître notre héritage pour le vivre pleinement.

L’AMERTUME

« Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés ; à ce qu’il n’y ait ni impudique, ni profane comme Ésaü, qui pour un mets vendit son droit d’aînesse. » (Hébreux 12/15-16).

L’amertume peut nous priver de la grâce de Dieu, et nous sommes appelés à garder notre cœur plus que tout autre chose.

L’amertume peut être définie par la saveur amère que l’on ressent lorsque l’on a été blessé, de manière juste ou injuste.

La parole de Dieu nous encourage à pardonner en toutes circonstances afin que le piège de l’amertume ne nous gagne pas.

« L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère, Et il met sa gloire à oublier les offenses. » (Proverbes 19/11).

LE MANQUE DE FOI

« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Éphésiens 2/8-9).

Paul nous rappelle que la grâce du salut nous a été donnée par le moyen de la foi. Quelqu’un a dit un jour que la foi est le bras qui saisit la grâce de Dieu. Le trône de la grâce est toujours disponible, et Dieu est prêt à répondre à la totalité de nos besoins.

Néanmoins, nous ne pouvons pas nous en approcher n’importe comment. Il nous faut l’assurance que Dieu est prêt à nous secourir, et cette assurance est une démonstration de notre foi.

« Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » (Hébreux 11/6).

LE LEGALISME

Le légalisme est le souci de respecter scrupuleusement la loi et les formes qu’elle prescrit, sans que le cœur ni la conscience ne soient réellement engagés devant Dieu. Le danger du légalisme est de s’éloigner de la source de la grâce qui est la croix, à l’image des Galates qui ont commencé par l’Esprit et fini par la chair.

« Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus [hors] de la grâce. » (Galates 5/4).

Prenons garde à ne pas nous éloigner du message de la grâce. Comme Jésus, continuons à grandir et à avancer en maturité, en comptant sur la grâce de Dieu.

« Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. » (Luc 2/52).

Cette liste n’est pas exhaustive, il y a beaucoup d’autres obstacles, mais Dieu nous encourage à les surmonter pour vivre sa grâce pleinement !

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