6 – Le fruit de l’Esprit, c’est… la bienveillance

Galates 5/22

Par Gérard FO, pasteur retraité

« Comme un berger, il paîtra son troupeau, il prendra les agneaux dans ses bras et les portera dans son sein. Il conduira les brebis qui allaitent. » (Ésaïe 40/11).

L’Éternel est le modèle parfait qui veut faire du bien à son peuple. Ésaïe utilise l’image du berger qui prend soin de la brebis faible ou égarée, et Jésus se présente lui-même comme le Bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis (Jean 10/11). Puisqu’il est le modèle, il désire que ses fidèles, remplis du Saint-Esprit, aient des cœurs de bergers.

Jésus, le bienveillant

Le mot « bienveillance » résume les sentiments et les actions des chrétiens nés de nouveau. Regardons et imitons Jésus qui a été appelé dans la maison de Jaïrus. C’est le drame. Sa jeune fille, qui était très malade, vient de mourir. Jésus use de délicatesse : il ne permet à personne d’entrer dans la chambre, sauf aux parents et à ses trois disciples. Il donne à chacun une parole d’espoir, rappelle la fillette à la vie, la prend simplement par la main, puis il ordonne qu’on lui donne à manger. Il ne se contente pas de la ressusciter (ce qui est déjà beaucoup), il pense au fait qu’elle se relève de maladie et qu’elle a besoin de forces. Jésus a le sens pratique et s’occupe du premier repas de l’enfant après son épreuve (Luc 8/51-55). C’est cela la bienveillance !

La douceur bienveillante

Paul, de même, usait de bienveillance envers les croyants qu’il avait engendrés à la foi. Écrivant aux Thessaloniciens, il se souvient qu’il a été plein de douceur au milieu d’eux, de même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants (1 Thessaloniciens 2/7).

Quant aux Philippiens, il n’hésite pas à leur affirmer, dans sa lettre :

« Dieu m’est témoin que je vous chéris tous avec la tendresse de Jésus-Christ. » (Philippiens 1/8).

Le bébé qui vient de naître a besoin de soins affectueux. La parole de Dieu est présentée comme le « lait spirituel et pur« . Donner des conseils et apporter un enseignement au nouveau converti est très bon, et il est indispensable que celui-ci soit entouré par ses aînés dans la foi. Mais écoutons le sage conseil que Paul donne à celui qui aspire à une œuvre pédagogique : il doit être bienveillant, patient et expérimenté et, pour cela, il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti (1 Timothée 3/6).

Instruire les autres dans la foi est une excellente chose, mais n’oublions pas que

« la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits » (Jacques 3/17).

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