Anniversaire de l’église de Vernon
Le 12 et 13 novembre dernier, le week-end anniversaire des 70 ans de la déclaration de l’association cultuelle de Vernon a été organisé autour d’un concert de Meak, un spectacle pour enfants de Den-Isa, une conférence de Fabio Morin sur le pentecôtisme et l’histoire de l’Église et la prédication de Marc Philippe.
Le maire-adjoint, Yves Etienne, présent pendant le culte, a prononcé un discours, non sans humour mais aussi avec émotion, interpellé par la joie et le dynamisme de l’Eglise. Le maire de Sotteville-sous-le-val, Franck Meyer, petit-fils du premier président de l’Association cultuelle, le pasteur Daniel Farina, a également participé à ce dimanche anniversaire, et la semaine suivante en tant que prédicateur pour le culte. Eric de Bonnechose, pasteur protestant d’Évreux qui travaille à l’écriture d’une biographie sur le pasteur pentecôtisant Émile Dallière, s’était également déplacé pour l’occasion.
Rappelons que l’église a été ouverte comme annexe en 1947, ce qui porte finalement à 75 ans l’existence historique de cette assemblée normande désormais bien établie (l’association cultuelle n’avait été déclarée que cinq ans plus tard, en 1952).
Plusieurs éléments ont marqué ses débuts, dont les campagnes de Douglas Scott et du jeune pasteur André Dugard, venant depuis Elbeuf en moto, de jour comme de nuit ; ou celles du pasteur Harold Fréret, émaillées d’une guérison d’une méningite foudroyante et de diverses conversions notables, etc.
En parallèle des campagnes d’évangélisation qui avaient lieu dans une salle de café ou une salle de bal dans les environs, des rassemblements étaient organisés à Saint-Marcel chez des particuliers.
L’achat d’un bâtiment sur le terrain actuel par un ancien légionnaire, sans enfant et récemment converti, a été un élément déterminant dans l’histoire de l’Église. Cet homme, sans le dire à personne et sans que personne ne le lui demande, devant le besoin d’un lieu de culte, n’a pas hésité à vendre sa maison et transmettre la quasi intégralité de la somme récoltée à l’Église. Il a posé comme seule condition qu’une pièce soit mise à sa disposition, dans ce bâtiment pourtant mal chauffé. Voyant le dénuement que cela allait causer, une famille, qui n’avait pourtant pas de place avec ses quatre enfants, l’a recueilli à son domicile jusqu’à la mort du bienfaiteur. Celui-ci est aujourd’hui enseveli dans leur caveau familial. Il avait tout donné de manière désintéressée, il était seul et Dieu lui a donné une famille.
Ceux qui ont connu cette époque la décrivent comme une page comparable à bien des égards au temps des actes des apôtres, (partage, solidarité, foi, etc.). Parmi eux, des enfants déjà presqu’adultes, notamment Mariette Cizauskas, devenue missionnaire en Haute-Volta (aujourd’hui Burkina Faso), ou la fille du pasteur Harold Fréret qui fut également missionnaire là-bas.
Le retour d’André Dugard, premier pasteur en 1947, dont une vidéo souvenir de son épouse a été projetée devant l’auditoire, les ministères de Bernard Hamel, Raymond Petat, Marc Philippe, Jean Ledru, Jean-Patrick Guyot, Joël Dieu (venu pour l’occasion), Jean-Pierre Stanicki ont été évoqués. Ce dernier a ému l’auditoire en remerciant l’assemblée à l’issue de presque 20 ans de ministère, avec une croissance notable et la construction d’un nouveau bâtiment.
De fait, pendant plusieurs décennies, et malgré l’engagement fidèle et persévérant des ministères évoqués, l’auditoire a rassemblé trente à quarante personnes en moyenne, avec parfois une soixantaine d’âmes. Désormais, depuis quelques années, environ 120 à 130 personnes et près de 70 enfants participent à la vie de l’Église.
Les locaux construits il y a quelques années seront bientôt trop étroits. L’histoire n’est pas terminée.
Prions pour la suite !
Gilbert Sipa, pasteur, et Fabio Morin
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