Bâtir dans l’unité et le respect de la diversité

Par Gabriel OLEKO, pasteur à Livry-Gargan

Textes bibliques : Genèse 11/1-9 & Actes 2/1-11

I – Pourquoi Dieu a-t-il confondu le projet de Babel ?

On retrouve ici une vision clairement articulée mais aussi les valeurs fortes au service de cette vision. Ils avaient un projet.

  • L’unité : « Voilà un seul peuple ! »

  • La communication : « Ils parlent tous un même langage. »

  • Le projet : « Et voilà ce qu’ils ont entrepris de faire ! »

  • L’invincibilité (humainement parlant) : « Maintenant il n’y aurait plus d’obstacle à ce qu’ils auraient décidé de faire. »

On les voit, d’après le texte, s’unir pour le réaliser. Et ils communiquent pour se faciliter la tâche.

Dieu se serait-il senti en insécurité devant cette entreprise ?

Dieu ne peut être en insécurité devant personne. Pour preuve, il dispose de tout pouvoir, y compris celui de disperser les bâtisseurs de la tour de Babel. Si Dieu a désapprouvé le projet de Babel, c’est parce que celui-ci cachait, sous le couvert de l’unité, le danger de l’uniformité. Ces deux notions sont distinctes. L’uniformité c’est l’absence de changement, de variété. Le monde n’est pas unicolore. La vie n’est pas uniforme.

Ainsi donc, dans notre démarche de bâtir une région qui fait rêver, œuvrons pour l’unité, mais rejetons l’uniformité. De toute façon, dans une région comme Paris l’uniformité n’a pas sa place. C’est un fantasme qu’il nous faut écarter définitivement. Ne soyons pas nostalgiques d’un passé qui ne reviendra plus jamais. Le monde a évolué. Il a évolué dans le sens de Dieu et nous en sommes témoins à notre échelle, au quotidien.

II – Pentecôte, la réponse de Dieu

La Pentecôte nous montre que l’unité est possible et qu’elle est voulue par Dieu lui-même. Mais il s’agit de l’unité dans la diversité et non dans l’uniformité d’une langue unique, d’une culture unique.

« Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble au même endroit. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues qui semblaient de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »

Mais la diversité n’a pas à être sacralisée, car elle demeurera toujours fragile, et cela, malgré les efforts de Dieu à la promouvoir. Il en sera ainsi dans ce monde tant que le péché y règnera.

Le tout premier conflit, au sein de l’Église naissante, est d’ordre ethnique, comme on peut le voir dans Actes 6. Malgré les efforts déployés pour construire le royaume dans la diversité, certains ont du mal à se mélanger. C’est un fait. Mais ceux qui font de la vie de l’Esprit leur priorité dépassent ces réalités ethniques.

Continuons à faire confiance à Dieu. Si Babel était le projet des hommes, la Pentecôte reste le projet de Dieu. La Pentecôte est un miracle de Dieu dans les imperfections des humains.

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