La diversité des dons de l’Esprit : Qu’est-ce que le don d’interprétation des langues ?
1 Corinthiens 12/4-11
Par Gérard FO, pasteur à la retraite
Nous devons tous être enseignés au sujet de ces dons (1 Corinthiens 12/1), y aspirer (1 Corinthiens 14/1) et chercher à en posséder abondamment pour l’édification de l’Église (1 Corinthiens 14/12).
Certains sont liés entre eux mais cela ne signifie pas qu’ils sont identiques. Il y a diversité de dons mais le même Esprit (1 Corinthiens 12/4). Nous devons rechercher la pluralité des dons et non l’exercice d’un seul comme c’est trop souvent le cas. Nous voyons dans ce texte une manifestation de la trinité divine : le même Esprit, le même Seigneur et le même Dieu.
Trois dons d’inspiration
L’interprétation des langues
- C’est l’expression, dans la langue parlée courante, de la signification des paroles prononcées en langue inconnue. Les deux dons, parler en langues et interprétation, caractérisent la grâce, car on ne les trouve pas exercés dans l’Ancien Testament.
- Explications
C’est un miracle, car l’interprète n’a pas compris la langue. Le but est que l’assemblée comprenne ce qui a été dit en langues et soit ainsi édifiée. Celui qui parle en langues va donc comprendre ce qui a déjà édifié son esprit. Il s’agit d’une interprétation (en grec « expliquer à fond ») et non, forcément, d’une traduction littérale. C’est pourquoi, si un autre interprète a une révélation plus complète, le message sera plus riche et plus long. Le don est surnaturel mais le tempérament, l’éducation, le style personnel de celui qui parle peuvent ressortir. - Discipline (1 Corinthiens 14/28). Non interprété, un parler en langues est interdit (14/14). Celui qui parle en langues doit prier pour pouvoir interpréter (14/13). Si plusieurs ont la même interprétation, un seul doit la donner car il ne doit pas y avoir de rivalité (14/30). En langues, on parle à Dieu, car personne ne comprend (14/2), mais l’interprétation peut faire du bien à quiconque écoute. Par exemple, si celui qui parle en langues dit : « Ô Dieu, tu es fidèle et accomplis toujours tes promesses », l’interprétation correcte pourrait être : « Dieu est fidèle et accomplit toujours ses promesses ». Dans une réunion, il faut attendre l’interprétation qui devrait venir rapidement. Parler en langues et s’interpréter soi-même n’est pas contraire aux Écritures, mais il vaut mieux partager que monopoliser.
- Exemple actuel
Au cours d’une réunion dans le cadre d’une convention France-Nord des Assemblées de Dieu de France, et pendant un moment de prière, un pasteur se mit à parler en langues. Chacun fut invité à se tenir devant Dieu dans le silence en attendant que soit donnée l’interprétation. Au fond de la salle, se trouvait un pasteur baptiste, venu un peu en observateur. Ayant fait ses études à l’université hébraïque de Jérusalem, il avait reconnu immédiatement que c’était de l’hébreu. Il en avait donné la traduction simultanée, discrètement, pour les deux ou trois pasteurs qui étaient autour de lui. Un autre pasteur, poussé par le Saint-Esprit, donna ensuite l’interprétation, et le pasteur baptiste constata l’exactitude de ce message donné en français. Après la réunion, il alla parler avec les deux frères ayant exercé les deux dons. Il vérifia que ni l’un ni l’autre ne connaissaient l’hébreu.
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