9 – Le fruit de l’Esprit, c’est…la maîtrise de soi
Par Gérard FO, pasteur retraité
Le fruit de l’Esprit, c’est…la maîtrise de soi… (Galates 5/22)
Le mot était autrefois traduit par « tempérance », mais le sens actuel renvoie surtout à l’usage de l’alcool. De plus l’expression « maîtrise de soi » évoque davantage l’œuvre du Saint-Esprit dans le cœur de l’enfant de Dieu. La leçon positive exprimée est que Dieu veut orienter notre vie. Au moment des choix et des décisions, le chrétien aura à cœur de ne pas suivre aveuglément ses désirs.
Certains ont une volonté qu’ils estiment satisfaisante. Ils affirment qu’ils ont suffisamment de forces pour faire le bien. Mais sommes-nous certains que nous ferons toujours ce qui plaît au Seigneur ? Paul nous interroge :
« Qui est suffisant pour ces choses ? » (2 Corinthiens 2/16).
Il utilise largement l’image du sportif, qui s’impose une stricte discipline, simplement pour remporter le premier prix. Il traite durement son corps et le tient assujetti (2 Timothée 2/5). Imaginons un sportif qui, aux Jeux Olympiques, veut obtenir une médaille d’or : acceptera-il sans hésitation toutes sortes d’invitations à de bons repas au restaurant ? Participera-t-il à des fêtes interminables ? Nul ne le comprendrait et surtout pas son entraîneur !
Exprimer la vérité
Pour témoigner avec force de sa foi, le chrétien doit montrer l’exemple et dire la vérité, même si cela peut déplaire à ses interlocuteurs. Félix avait été nommé procurateur de Judée. C’était un tyran cruel, et il fallut à Paul un grand courage pour lui annoncer le message du salut en Jésus-Christ. Paul discourait sur la justice, la tempérance, et le jugement à venir. Félix en fut effrayé et lui dit :
« Pour le moment, retire-toi ; quand j’en trouverai l’occasion, je te rappellerai. » (Actes 24/25).
Paul ne s’adressait pas seulement aux grands, mais aussi aux plus petits et aux faibles, puisqu’il a demandé aux femmes âgées de ne pas être adonnées aux excès du vin (Tite 2/3).
Le bon sens
Dans une vie spirituelle profonde, les enfants de Dieu les plus fervents et inspirés doivent surtout observer des règles de bon sens. Ainsi, dans le chapitre 14 de sa première lettre aux Corinthiens (versets 32 et 33), Paul écrit que « les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes, car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix ». Nul ne peut prophétiser sous la contrainte, ni interrompre un chrétien qui prie avec ferveur, sous prétexte que le premier pense avoir une prière ou une pensée plus inspirée.
« Que tout se fasse avec bienséance et avec ordre. » (verset 40)
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