Israël lâché par les nations - Magazine chrétien Pentecôte

Par Bruno OLDANI

Nous avons souvent évoqué la parole de Jésus qui prédit « la fin du temps des nations ». Cette fin est caractérisée par la ville de Jérusalem qui n’est plus foulée aux pieds des nations (Luc 21/24). Cet événement majeur a été finalisé le 30 juillet 1980, lorsque le parlement Israélien vote une loi déclarant Jérusalem capitale inaliénable de l’État d’Israël.

La fin du temps des nations correspond à ce que la Bible appelle « les temps de la fin » qui sont marqués par l’abandon progressif d’Israël par tous ceux qui le soutenaient. La Bible, par la bouche du prophète Zacharie, annonce ce retournement de situation disant :

« Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement […] une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle. » (Zacharie 12/2-3).

Voyons comment ces prophéties prennent chaque jour plus de sens

Après la Deuxième Guerre mondiale et l’extermination programmée des Juifs, les nations, conduites et contraintes par Dieu, leur permettent de retrouver la terre d’Israël promise aux patriarches après 2000 ans de dispersion et de persécutions. Dans cette affaire, l’Europe soutient du bout des lèvres Israël.

La Guerre des Six Jours, en 1967, est un tournant décisif dans l’attitude de la France. Alors qu’Israël est en plein conflit avec ses voisins, un président de la République française prend une décision injuste. Ce président, grand par la taille et par son rôle pendant la Deuxième Guerre mondiale, décrète un embargo sur les armes vendues à Israël qui sont pourtant déjà payées. Dieu est plus grand que toutes les armes du monde et si le cheval est préparé pour le jour de la bataille, la victoire appartient à l’Eternel (Proverbes 21/31) ; Israël sort victorieux du conflit malgré l’embargo.

Mais on ne se moque pas de Dieu et celui qui touche à Israël, touche à la prunelle de son œil (Zacharie 2/8). Pour ce président, la sanction tombe. Deux ans après l’embargo des armes achetées par Israël, il est rejeté du pouvoir et décède dix-huit mois plus tard.

Puis survient un autre conflit entre Israël et ses voisins, la guerre du Kippour en 1973. Les pays producteurs de pétrole font un chantage à l’approvisionnement « de l’or noir » et l’Europe lâche Israël, c’est le commencement d’une perte de souveraineté qui ne fera que s’aggraver.

Un peu plus tard, l’Europe imprudente se rend dépendante du gaz russe, situation qui donne les mains libres à son président. Or, cet homme, ex-communiste, n’a aucune sympathie pour l’État d’Israël.

En 2016, l’UNESCO, sous la pression des pays arabes, vote une résolution de « repartage » de Jérusalem et donne le mur des lamentations aux musulmans. Un an plus tard, les États-Unis quittent cette organisation, la privant d’une grande partie de son budget ; on ne se moque pas de Dieu. Jusqu’à aujourd’hui, seuls les États-Unis soutenaient Israël diplomatiquement, financièrement et militairement, à cause d’une forte diaspora juive et du soutien des Églises évangéliques. Depuis 2022, tout a changé, Israël est de plus en plus isolé, la prophétie de Zacharie commence à s’accomplir.

Ainsi, le Hamas, soutenu par l’Iran, attaque Israël le 7 octobre 2023. Le choix de cette date n’est pas neutre. Elle correspond, jour pour jour et 50 ans plus tard, à la guerre du Kippour le 6 octobre 1973, dont le but était de démontrer au monde la grandeur retrouvée de l’Islam, grâce à l’argent du pétrole, et d’isoler Israël, la source des malheurs de l’Occident.

Mais Israël est l’horloge de Dieu. Ce qui se passe en Israël, et autour d’Israël, est un précieux indicateur des temps dans lesquels nous vivons.

Comme nous venons de l’évoquer, le prophète Zacharie annonce que dans les temps de la fin, l’Éternel fera de Jérusalem une pierre pesante pour les nations et ceux qui voudront la soulever seront meurtris.

Confrontées à cette réalité, Israël est chaque jour plus isolé sur la scène internationale, alors qu’il pouvait espérer dans le soutien des USA et de l’Occident en général.

Aujourd’hui, ce soutien est beaucoup moins évident pour sept raisons principales

Une importante partie de la communauté juive, qui avait un fort impact économique sur les pays, a émigré en Israël.
Le mouvement Woke est très important aux USA et en Europe. C’est une forme de racisme inversé dont les partisans sont extrêmement actifs. Les « Woke » condamnent l’homme blanc pour toutes les exactions passées. C’est un mouvement raciste et particulièrement anti-juif parce que l’homme blanc c’est le Juif dont l’État représentatif, Israël, est le dernier état colonisateur. De ce fait, la communauté juive est montrée du doigt et perd de son influence dans la politique américaine, exclusivement centrée sur l’électoralisme.
Depuis l’attaque terroriste frontale contre l’Occident et les valeurs judéo-chrétiennes dans les années 2001, on assiste à une manipulation cognitive massive des mentalités dont la finalité est une « inversion victimaire ». C’est ce à quoi on assiste de manière évidente depuis l’attaque d’Israël par le Hamas le 7 octobre 2023, avec des manifestations antisémites dans le monde entier.
L’opinion publique américaine se désintéresse d’Israël du fait de la perte d’influence des mouvements évangéliques, due aux excès d’une certaine partie d’entre eux, notamment l’évangile de la prospérité et les engagements politiques affichés.
Donald Trump est décrit par tous les médias du monde comme un homme politique incohérent, impulsif et instable, et le soutien qu’il a apporté ouvertement à Israël en méprisant ses alliés traditionnels se retourne aujourd’hui contre l’État juif.
Les États-Unis se méfient de la Chine et de la Corée du Nord. Ces deux pays s’agitent en mer de Chine et menacent Taïwan et les pays alentour. Pour les contrôler, les USA se mobilisent dans cette partie du globe et se désintéressent du Moyen-Orient et même de l’Europe.
Les Américains ont favorisé la signature des accords d’Abraham qui permettent de développer une collaboration étroite entre Israël et certains pays arabes. De ce fait, ils se retirent en toute bonne conscience et leur couverture militaire est seulement conditionnée à leur intérêt propre. Ils ne sont plus prêts à jouer le gendarme du monde et les défenseurs des valeurs qui ont fait la force de l’Occident.

Au septentrion (cf. Daniel 11/40-41), le nord d’Israël, le président Russe cherche à montrer au monde que la Russie est revenue en force sur la scène internationale et que désormais il faut compter avec elle. Soutenu par la Chine et les États du « Sud global », il profite de la défaillance américaine et de la faiblesse européenne pour faire la guerre, s’imposer et multiplier les accords militaires et économiques au Moyen-Orient, au détriment d’Israël et au mépris des sanctions occidentales.

Le temps appartient à Dieu qui a déterminé la durée des temps (Actes 1/7), ce qui doit arriver et à quel moment. Ce qui se passe actuellement autour d’Israël est un indicateur des temps dans lesquels nous vivons.

La responsabilité des enfants de Dieu est de discerner les temps dans lesquels ils vivent, afin de ne pas être séduits et d’être trouvés veillant et priant lorsque Jésus reviendra.

Partager ce contenu