Cultiver son propre jardin

Par David Klaric, pasteur à Besançon

Personnellement, je ne suis vraiment pas doué pour tout ce qui concerne l’entretien de parterres de fleurs, de bosquets, ou encore la culture d’un potager. Néanmoins, j’ai bien compris que chaque légume doit être mis en terre selon sa saison, et qu’entretenir un jardin potager demande du temps, de l’énergie et beaucoup de patience.

C’est peut-être parce que je manque notamment de patience que je n’aime pas le jardinage ?

Que ce soit pour cette raison ou pour une autre, vous et moi savons qu’à partir du moment où nous laissons notre jardin sans entretien ou à l’abandon, la nature reprend très rapidement ses droits.

Toutes sortes de plantes invasives refont surface. Au départ, elles ressemblent à d’insignifiantes pousses, puis, avec le temps, elles finissent par tout envahir sur leur passage et étouffer tout ce qui est bon. L’entretien doit être régulier, et nous savons que nous devons nous retrousser les manches si nous ne voulons pas nous retrouver avec une forêt vierge autour de notre habitation ou dans notre jardin potager.

Nous connaissons la comparaison spirituelle, nous l’avons tous déjà entendue, mais avez-vous déjà lu cet avertissement du livre du Deutéronome ?

« Tu ne sèmeras point dans ta vigne diverses semences, de peur que tu ne jouisses ni du produit de ce que tu auras semé ni du produit de la vigne. » (Deutéronome 22/9).

Nous pourrions nous dire : « Quelle idée saugrenue que de vouloir semer deux types de semence dans la même vigne ou dans le même carré de terre. » Mais si la Bible nous en parle, c’est qu’il y a une leçon à tirer de cet enseignement.

La vigne, c’est l’image du domaine de la vie humaine qui produit les fruits de la relation intime entre Dieu et l’homme. Elle doit faire l’objet, jour après jour, d’une attention toute particulière.

Nous ne pouvons pas vivre un véritable renouveau spirituel si nous commençons à vouloir mélanger des théologies opposées ou des pratiques de la vie spirituelle avec celles qui sont purement humaines.

Quelqu’un a dit : « Le genre de fruit que l’on récolte à la fin du réveil et dans les premiers temps de la moisson est déterminé par la sorte de semence que l’on a déposée dans son cœur. »

Il ne faut pas nous y tromper, le mélange, selon ce qu’évoque notre texte, ne nous apportera jamais rien de bon, ni dans notre vie spirituelle personnelle ni dans la vie de l’Église locale.

Soulignons que la complaisance ne fait pas partie du caractère de Dieu ; bien au contraire, il nous demande d’agir de la même manière dans notre quotidien et dans notre Église locale. Pas de mélange et aucun compromis. Il nous demande également de veiller à ce qui grandit dans notre cœur, car seule la semence du ciel produira en nous un fruit digne de la gloire du Seigneur.

Si vous voulez avoir une bonne récolte dans votre cœur, vous devez :

  • Délimiter votre terrain : ne laissez pas d’espace à d’autres choses qui pourraient apporter du mélange.

  • Ne planter quun type de semence par zone de culture : refusez tous les raisonnements contraires à la saine doctrine déclinée dans la parole de Dieu.

  • Entretenir votre terrain et votre culture : apprenez à laisser le Saint-Esprit faire son œuvre en vous, afin qu’il vous aide à enlever les pierres, les mauvaises pousses qui pourraient empêcher la bonne semence de parole de Dieu de produire ce fruit digne de la gloire du Seigneur.

  • Arroser régulièrement votre semence : si vous voulez voir grandir la semence et le fruit qu’elle porte en elle, prenez le temps de l’arroser régulièrement avec l’eau de la parole.

Que la pluie de l’amour de Jésus se déverse dans votre vie, afin que vous puissiez vivre une vie pleinement épanouie en lui.

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