Servir Dieu avec joie

Par Nicolas BLANCOU, pasteur à La Teste de Buch

« Ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel sera votre force. » (Néhémie 8/10)

La joie est ce qui devrait caractériser tout enfant de Dieu. En effet les chrétiens ont plusieurs sujets de joie : la paix avec Dieu, nos noms inscrits dans le livre de vie, l’espérance de la vie éternelle, la présence de Dieu à nos côtés, son amour, sa parole, etc.

Jésus dit :

« Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite. » (Jean 17/13).

Dieu veut que nous avancions dès ici-bas dans cette joie. La joie que Dieu nous apporte n’est pas une joie selon ce monde, une joie éphémère, émotionnelle. La joie de Dieu est une joie bien plus grande, bien plus profonde, elle est ineffable, glorieuse, elle est divine, spirituelle, surnaturelle et Dieu veut nous(te) remplir de cette joie.

Contexte

Dans le contexte du livre de Néhémie, il y a eu tout un cheminement. Le peuple était en captivité depuis 70 ans à Babylone. Une partie est revenue et a commencé la reconstruction de Jérusalem. Ils ont d’abord reconstruit le temple avec Esdras ; puis, avec Néhémie, ils reconstruiront les murailles. Après cela, Néhémie et les responsables vont réunir le peuple dans Jérusalem. Ils écouteront la parole de Dieu qui leur sera annoncée par le sacrificateur Esdras, ce qui provoquera un grand mouvement de repentance au sein du peuple d’Israël. C’est à ce moment que Néhémie leur dira :

« Ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel sera votre force. »

Il y a des temps où nous devons nous affliger, quand nous avons péché, que nous nous sommes éloignés, que nous avons désobéi à la parole de Dieu. Mais lorsque l’on est passé par une vraie repentance, que l’on obéit, que l’on fait ce que le Seigneur nous demande, on peut et on doit avancer avec joie.

La joie par la présence de Dieu

Néhémie et le peuple d’Israël ont vraiment réalisé que, dans leur situation, Dieu était avec eux. La présence de Dieu avec nous doit nous réjouir.

Remarquez ici qu’il s’agit de la joie de l’Éternel. Savez-vous que Dieu n’est pas que triste, affligé ou en colère ? Il y a de la joie dans le ciel.

Jésus lui-même était un être joyeux :

« Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » (Jean 15/11).

C’est bien parce qu’il y a de la joie en Dieu, en Christ, que nous pouvons être dans la joie. La joie fait aussi partie du fruit de l’Esprit.

Le fondement de cette joie est Dieu lui-même.

Notre joie ne doit pas dépendre des circonstances, mais de la présence de Dieu.

Ainsi, nous pouvons avoir cette assurance : 

« Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie. » (Psaume 23/6).

La joie de recevoir la parole de Dieu

« Esdras lut dans le livre depuis le matin jusqu’au milieu du jour. » (Néhémie 8/3)

La joie vient dans nos cœurs quand, nous aussi, nous recevons la parole de Dieu.

Chaque jour, choisissons en priorité de nous tenir aux pieds de Jésus pour écouter sa parole. Et ne restons pas juste dans la joie de l’entendre, mais enracinons-nous dedans.

Ce qui nous permet d’être dans la joie, ce n’est pas de connaître et de réciter des versets par cœur, mais bien d’obéir à la parole de Dieu.

Il n’y a pas de joie sans écoute de la parole de Dieu, il n’y a pas de joie sans obéissance, il n’y a pas de joie sans la croix :

« En vue de la joie qui lui était réservée, (Jésus) a souffert la croix. » (Hébreux 12/2).

La joie de servir Dieu

« Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. » (Jacques 1/25)

C’est aussi la joie qu’a expérimentée Néhémie, avec le peuple d’Israël : la joie d’obéir, la joie de se lever pour rebâtir, la joie de se mettre à l’œuvre et de se consacrer pour l’Éternel. Il y a de la joie à servir Dieu, c’est une grâce merveilleuse qu’il nous fait et ce, quel que soit notre service.

Dieu regarde davantage comment je le sers, plutôt que le service en soi.

« Ma sœur me laisse seule pour servir. » (Luc 10/40).

Prenons garde dans notre service à ne pas devenir amer, dur, aigri. Notre joie dans le service ne doit pas dépendre de ceux qui servent ou ne servent pas. Notre joie doit toujours dépendre du Seigneur, de cette grâce qu’il nous fait d’être à son service.

Je nous encourage à servir Dieu avec joie, à persévérer malgré les épreuves, les difficultés.

« Servez l’Éternel avec joie. » (Psaume 100/2)

Conclusion

Qu’est-ce que je transmets autour de moi ? Le négativisme, l’incrédulité, peuvent avoir de très mauvaises conséquences. Tout comme à l’opposé, la foi, l’obéissance, la joie, peuvent avoir de belles conséquences sur nos vies personnelles, notre entourage.

Cette joie, quand on la possède, est une véritable force dans notre marche quotidienne, que ce soit pour nous ou pour le peuple de Dieu, l’Église.

Conduit par le Saint-Esprit, l’apôtre Paul a écrit aux chrétiens :

« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. » (Philippiens 4/4).

Pourtant les circonstances par lesquelles il passait étaient vraiment défavorables. Il était isolé, en prison, mais ses yeux étaient fixés sur Jésus. Il pouvait rayonner de joie. Ce qui était important pour lui, avant d’arriver dans la joie ineffable de son maître pour l’éternité, c’était déjà ici-bas de finir sa course avec joie.

« Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course [avec joie], et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. » (Actes 20/24)

Ce message ne veut pas dire qu’il est interdit de pleurer : « Jésus pleura. »

Il y a un temps pour tout. Ne culpabilisez pas si vous passez par un temps de tristesse. Avec le Seigneur, ces moments ne sont que passagers. Marchons, avançons et demeurons dans la joie de l’Éternel.

Partager ce contenu

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire