Les choses sacrées dans le premier et Nouveau Testament
Par Daniel CERISIER, pasteur, universitaire émérite.
Pour les chrétiens que nous sommes, il est important de distinguer ce qui est sacré selon la Parole de Dieu, la Bible, et particulièrement dans le Nouveau Testament qui est notre guide spirituel.
Ce qui est sacré n’est pas le fruit de la théologie d’une dénomination, quelle qu’elle soit, ni d’une tradition religieuse, humaine et sujette à caution, mais de la volonté explicite de Dieu. Il est révélé aux hommes pour une pratique engendrant la bénédiction des croyants.
Les choses sacrées sont de deux natures :
– ce qui est sacré, par l’origine divine, Dieu, sa parole, la vie, et révéré ;
– les différents sacrements, par destination de la pratique intangible voulue de notre Créateur.
Ce qui est sacré par l’origine divine
DIEU lui-même, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, la Trinité, est un concept central dans la théologie chrétienne, et chaque expression de la divinité est sacrée pour les croyants que nous sommes (Lévitique 19/2).
C’est uniquement à notre Dieu trois fois saint que nous devons adoration, louange et gloire (Apocalypse 5/13). Déroger au caractère sacré de l’adoration unique de notre Dieu conduirait à l’idolâtrie.
La PAROLE de Dieu, la Bible, révélation faite aux hommes en dehors de laquelle nous ne saurions rien de nos origines, du sens de notre vie sur la terre ou de notre destin éternel, revêt un aspect sacré, du fait de son origine d’inspiration divine et du message vital qu’elle nous transmet (Psaume 119/105).
Outre son caractère unique de seul livre inspiré de Dieu, la Bible nous transmet le Logos, incarné par Jésus-Christ, parole de Dieu pour tous, et par le Saint-Esprit, le Rhema, parole de Dieu pour l’individu. C’est en cela que sa nature et sa fonction sont sacrées (Jean 8/38 et 15/26).
Le don de la VIE, et son respect depuis la conception jusqu’à la mort, font partie des choses sacrées qui nous sont données par Dieu lui-même, et que nous devons protéger et respecter comme venant de lui (Exode 20/13 ; Job 12/10).
Les lois mortifères qui traversent nos sociétés contemporaines, jusqu’à « appeler le mal bien et le bien mal » (Ésaïe 5/20), infusent l’humanité jusqu’à atteindre « les Églises », ouvrant la porte à l’apostasie. Elles sont un signe des temps eschatologiques dans lesquels il semblerait que nous soyons entrés (Romains 12/21).
Quelques actes importants
Ce sont des actes demandés par Dieu lui-même aux hommes, que nous devons honorer dans la double perspective de lui être agréable et d’hériter de sa bénédiction.
Le BAPTÊME des adultes, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, marque l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu et le témoignage de notre acceptation du salut en Jésus-Christ, devant les anges et les hommes (Matthieu 28/19).
C’est Jésus-Christ qui a institué ce sacrement, après s’être fait lui-même baptiser par Jean Le Baptiste au Jourdain, à l’orée de son ministère salvateur. Notre obéissance à son injonction révèle et confirme notre acceptation de sa grâce devant son Père et devant nos semblables, marque d’une authentique conversion chrétienne.
La SAINTE-CÈNE, instituée par le Seigneur lui-même, commémore son sacrifice pour nous à la croix et rappelle que nous croyons à son retour pour venir enlever son Église, (Apocalypse 22/20), jusqu’à ce qu’il vienne (1 Corinthiens 11/25-26).
Le repas du Seigneur est commémoratif et prophétique, le souvenir de ce qu’il a accompli et la proclamation de notre foi en son retour, jusqu’à ce qu’il revienne, dit l’Écriture (1 Corinthiens 11/23-26). La transsubstantiation (présence physique réelle) n’est pas un concept biblique mais une théorie religieuse datant du XIIIe siècle, qui donna lieu, au temps de la Réforme, à un retour vers les Écritures pour une saine interprétation.
Jésus a désiré vivement prendre ce repas avec nous (Luc 22/15).
Le MARIAGE d’un homme et d’une femme, afin de devenir une seule chair, doit être honoré de tous (Hébreux 13/4).
Fondement de la famille, selon Dieu lui-même, sacrement divin originel, c’est certainement au XXe siècle l’un des plus bafoués, avec pour conséquence une kyrielle de souffrances dont les plus vulnérables sont les premières victimes.
Avoir une haute et juste perception de ce qui est sacré nous gardera dans les valeurs éthiques, morales et spirituelles, au niveau de nos pensées et de nos actes, afin d’être utiles à l’humanité et de plaire à notre Sauveur et Maître.
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