A l’école de Jésus
Par Gaëlle BESNARD, épouse de Benjamin BESNARD, pasteur à Quimper
Matthieu 14/22-33 : Ce passage biblique nous parle de Jésus marchant sur la mer.
Voici un bref résumé de ce qui s’est passé quelques heures avant la traversée : Jésus, accompagné de ses disciples, a opéré plusieurs miracles ce jour-là. Le soir, il les a contraints à monter seuls dans la barque pour rejoindre l’autre rive sur une mer agitée, avec des vents contraires.
« Ce n’est pas raisonnable, c’est trop risqué… »
La plupart des disciples étaient des pêcheurs et, voyant la mer agitée, ils devaient sûrement se douter que la traversée allait être difficile. Ils ont probablement dû expliquer à Jésus les risques encourus en s’engageant de nuit, seuls dans une barque, sur une mer chahutée par le vent contraire, mais le Seigneur les y obligea.
Jésus s’est choisi douze « disciples » (disciple veut dire « élève » qui reçoit l’enseignement d’un maître) : des hommes prêts à être formés par le Seigneur, à travers une discipline de vie et d’obéissance. Ils étaient appelés à faire de grandes choses pour révéler la grandeur de Jésus, mais une formation était obligatoire : ils ont dû passer par certaines épreuves, moments qu’ils auraient vraisemblablement voulu éviter, mais qui étaient un passage nécessaire pour qu’ils puissent progresser,
« car tout disciple accompli sera comme son maître » (Luc 6/40).
« Viens, lui dit Jésus »
Pierre, mettant sa confiance en Jésus qu’il connaissait intimement, sortit de la barque, de sa zone de sécurité, et commença à marcher sur les eaux. Tout ce qui se passait autour de lui, l’obscurité, les vents contraires, la peur, etc. n’avaient plus d’importance car il marchait les yeux fixés sur son Seigneur. Mais dès qu’il laissa la peur le dominer, sa foi diminua, et il commença à s’enfoncer.
La logique, la réflexion, la peur, sont des éléments perturbateurs qui peuvent impacter, déstabiliser une vie de disciple. Jésus, le sachant, permet certaines épreuves qui confrontent ces choses-là, afin de dépouiller le disciple de tout ce qu’il est et de lui montrer l’importance d’une vie d’abandon total à Dieu. Sans cela il lui sera impossible d’avancer sur ce chemin étroit, mais ô combien salutaire.
« Seigneur, tu sais que je t’aime et combien je veux te suivre, je t’ai donné toute ma vie. Les chemins, les mers par lesquels tu me fais passer ne sont pas toujours faciles et sont parfois déstabilisants. Étant confrontée à mes limites, je n’ai pas d’autre choix que de tout t’abandonner, et de te faire confiance, car c’est la seule voie à emprunter si je veux te suivre. Par ces expériences, tu te révèles encore plus à moi, et je me rends compte alors que tout devient possible. »
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