AC3 : Accueil Accompagnement Action
Par Eddy EMMANUEL-EMILE, Directeur d’AC3 (Montferrat)
L’association AC3, anciennement nommée Teen Challenge France (Défi Jeunes) est une association de confession chrétienne.
Membre de la Fédération Nationale des Assemblées de Dieu de France et de la Fédération d’Entraide Protestante de France, elle inscrit les principes de son action et affirme les valeurs, l’éthique et la déontologie de ses engagements dans le domaine de l’action sociale. Engagée dans la foi chrétienne, telle qu’en témoigne la Bible, l’association développe son action à partir des Libertés et des Droits Fondamentaux énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948.
Historique
Née aux États-Unis en 1958, l’association Teen Challenge s’installe à Paris dans les années 1970, dans un mobil-home stationné sur un quai de Seine ; elle est déclarée officiellement à la préfecture en 1974.
Elle a commencé par un coup de cœur et a grandi sur la volonté forte de quelques personnes considérant qu’elles avaient une charge spirituelle à l’égard des plus démunis.
En 1982, deux pasteurs de l’église évangélique rencontrent sur la plage d’Antibes des marginaux sortis de la toxicomanie et sont touchés par leur désarroi. Les locaux de l’assemblée évangélique sont mis à leur disposition pour accueillir des jeunes et l’association anime un café-bar chrétien.
Un premier centre d’accueil est installé à Toudon (06) en 1986. Il est vendu quelques années plus tard pour s’installer en 2000 à Montferrat dans le Var, dans une maison assez isolée pouvant accueillir six résidents et une famille dans une partie privée. Sa superficie est de 400 m².
Depuis cette date, 82 personnes y ont été accueillies et accompagnées.
Personnes accueillies
Il s’agit d’hommes âgés de 18 à 40 ans. Leur situation varie selon les cas. Dans une majeure partie, il s’agit de jeunes (18/25 ans) en situation d’échec scolaire et professionnel à la suite de mauvaises fréquentations ou d’une conduite addictive, mais qui sont encore soutenus par des liens familiaux.
Dans d’autres cas, il s’agit d’hommes (30/40 ans) qui viennent après une cure de sevrage et veulent prendre un temps pour se reconstruire et se réinsérer dans la vie active. Il peut aussi s’agir de jeunes adultes en rupture familiale ou conjugale qui se trouvent dans une situation précaire faute de ressources, ou de jeunes qui errent d’accueils d’urgence en foyers et aspirent à une prise en charge plus personnalisée en vue d’une réinsertion sociale.
En moindre proportion, il nous est arrivé d’accueillir des personnes qui vivent dans la rue depuis plusieurs mois ou années.
Ces deux dernières années, nous avons eu beaucoup de sortants de prison, dont la peine était liée à la consommation et à la vente de stupéfiants. Certains d’entre eux ont bénéficié d’une alternative à l’emprisonnement à condition d’intégrer notre structure qui propose des prestations de réadaptation sociale, professionnelle et médicale.
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