AU REVOIR GILBERT !

Par François FORSCHLÉ, pasteur à Montrouge.

Mon ami, mon frère, Gilbert Ringenbach nous a quittés pour la patrie céleste, après 58 ans d’une amitié sans faille.

Comment pourrais-je résumer en quelques lignes une si longue et si forte amitié ?

J’habitais encore en Allemagne lorsque j’ai rendu visite à Gilbert, à la fin de l’année 1968, ou au début de l’année 1969. Il était arrivé avec sa famille, depuis peu, dans la ville de Strasbourg. L’assemblée se réunissait alors avenue de la Forêt Noire, dans un petit local qui n’était pas adapté au développement de l’œuvre.

Gilbert a donc décidé de changer d’endroit, ayant trouvé un local à aménager dans le vieux Strasbourg – juste une précision, Gilbert avait certes de grands talents, mais il n’était pas bricoleur pour deux sous ! Je lui ai proposé mon aide, comme responsable des travaux. C’est à partir de là qu’est née une véritable amitié entre nous, et que je suis devenu son stagiaire.

Gilbert, c’est un homme aux multiples facettes ! Laissez-moi le décrire en quelques mots.

Un homme simple, à l’aise aussi bien avec les plus petits, qu’avec les plus grands de ce monde ; très à l’aise avec les enfants, qui l’appréciaient et l’aimaient pour les tours de passe-passe qu’il leur faisait. C’est ainsi que ma fille de 3 ans a avalé une bille, en essayant de faire le même tour que lui -sauf que lui n’avalait pas la bille !

Un homme de conviction, dont l’expérience spirituelle était d’une telle intensité qu’il ne pouvait s’empêcher de la partager sans cesse. Il avait trouvé la perle de grand prix, le trésor enfoui dans un champ.

Ce qui m’a également profondément marqué chez Gilbert, c’est qu’il était débonnaire. C’était un homme d’une grande bonté, ne cherchant jamais son propre intérêt.

Il avait gardé de son expérience dans le music-hall un talent incroyable d’imitateur. Et il aimait utiliser ce talent pour imager ses prédications, mais aussi dans la vie courante.

Je pourrais raconter les multiples anecdotes de tout ce qui nous est arrivé ensemble, et tous les fous-rires irrépressibles que nous avions parfois -au grand dam de Madame Ringenbach, qui nous faisait les gros yeux !

Et si tout cela n’était pas suffisant, Gilbert était aussi un homme des plus sérieux quand il s’agissait de l’œuvre de Dieu. Il a été, pour le jeune stagiaire que j’étais, un modèle de qui j’ai beaucoup appris, en le regardant faire tout autant qu’en l’écoutant parler. Ses attitudes et ses paroles m’ont beaucoup apporté et m’ont été très utiles, tout au long de ma vie.

Mais pour terminer ce portrait de mon ami si cher, ce qui m’a le plus impressionné en lui, et que j’ai essayé de reprendre à mon compte, c’était son amour profond pour Dieu et Jésus. Je n’ai guère de mots assez forts pour traduire l’amour qu’il portait à la majesté divine.

Bien souvent, après le décès d’une personne, on ne dit d’elle plus que du bien. Voilà pourquoi j’ajouterai que Gilbert n’était pas parfait. Mais en sus de ces quelques souvenirs que j’ai pu évoquer, je garderai en mémoire sa grandeur d’âme et surtout tout le travail que son ministère a permis d’accomplir !

Il ne me reste qu’une seule chose à dire :

Merci à toi, mon cher Gilbert, de t’avoir connu et de t’avoir eu comme frère et comme ami.

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