[Edito] La flamme olympique

Par Thierry CHAMBEYRON

Après avoir quitté Athènes le 27 avril 2024 et entamé un voyage de douze jours sur les eaux méditerranéennes, la célèbre flamme des JO est arrivée à Marseille le mercredi 8 mai, accueillie par plus de 150 000 badauds.

Mais si le fameux parcours de la flamme olympique nous semble être un rituel indissociable de ce grand événement, celui-ci n’existait pas en Grèce antique, pas plus que lors des premiers jeux modernes. « C’est une tradition qui a été inventée » nous apprend l’historien Michaël Attali. Après avoir prêté serment, les athlètes entraient en compétition sur le mont Olympe, le 3e jour avaient lieu des sacrifices rituels, et les festivités s’achevaient au bout de cinq jours.

En 1928, la médaille commémorative des Jeux olympiques d’Amstrerdam montre pour la première fois un passage de flambeau.

La célèbre flamme, quant à elle, brilla pour la première fois en 1928 lors des jeux Olympiques d’Amsterdam. À cette occasion, les organisateurs firent construire une tour de 46 mètres surmontée d’un chaudron monumental. Ce dernier devait permettre aux athlètes qui logeaient aux alentours de repérer le lieu des épreuves à distance grâce à « une colonne de fumée noire durant le jour, et une grande flamme à la nuit tombée » (rapport officiel du CIO).

Le lecteur assidu de la Bible n’aura aucun mal à établir le parallèle avec la fameuse colonne de feu qui brillait chaque nuit dans le désert du Sinaï, rassurant les hébreux durant leur quarante années d’errance. Le Seigneur était bien là, veillant sur leur proche et les nourrissant quotidiennement. La flamme était une preuve tangible de la présence de Dieu dans leur quotidien.

Hélas, la comparaison s’arrête ici. Car, contrairement à l’époque de Moïse, il est notoire que le Seigneur n’a absolument plus aucune place dans les festivités de notre siècle, en commençant par les JO. La flamme brille toujours, mais le Dieu de la Bible a été évincé depuis bien longtemps, la foi en Jésus exclue, la crainte du Seigneur balayée. Désormais, la « fête » aura lieu sans Christ, et dans d’épaisses ténèbres. Pendant quelque temps, les nations tenteront d’oublier les horreurs de la guerre, le fanatisme religieux, les attentats terroristes, et le désarroi des populations face aux penchants belliqueux des grands de ce monde. Mais tous ces divertissements n’y changeront rien. Tant que les hommes rejetteront Jésus, « la lumière du monde » (Jean 8/12), le prince des ténèbres se frottera les mains dans l’ombre (Éphésiens 6/12).

La colonne de feu avait aussi pour vocation de diriger le peuple dans les affres du désert. Lorsque celle-ci s’arrêtait les nomades marquaient une pause, et lorsqu’elle s’élevait il était temps de plier bagages pour se diriger vers de nouvelles contrées. Aujourd’hui plus que jamais, le monde aurait tant besoin de se laisser guider par Jésus dans ses choix politiques, économiques ou éthiques, mais au lieu de cela, il ne cesse de défier le Créateur avec arrogance. Agissant sur les consciences comme un anesthésiant, les JO divertiront les nations comme pour les empêcher de penser à l’essentiel, leur faisant croire qu’il suffit d’oublier ses problèmes pour qu’ils cessent d’exister.

Dans ces temps obscurs, les chrétiens sont donc invités à ranimer la flamme du premier amour pour briller plus que jamais au sein de cette génération égarée et sans espoir.

« Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde. » (Philippiens 2/14-15)

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