[Édito] Mars : cela ne me concerne pas !
Par Benjamin LAMOTTE-AUGRIS, Rédacteur en chef du magazine Pentecôte
Combien de fois nous chrétiens avons mis de côté des réalités corporelles, sociétales, pensant ne jamais y être confrontés car la victoire de Christ est là ?
Nous pensions alors et pensons encore que cela ne nous concerne pas. C’est le cas de notions de burn out, de charge mentale par exemple ou le besoin d’effectuer un travail sur soi au travers d’une psychothérapie. Même si ces mots sont récents, ce qu’ils désignent existait déjà. Jethro n’a-t-il pas préservé Moïse d’un burn out possible avec toute la charge que lui donnait la direction du peuple de Dieu ?
Jésus ne nous a pas promis l’absence de difficultés dans ce monde. Il nous a promis sa présence, son aide, son secours, et il nous a donné une intelligence, qui se doit d’être renouvelée en lui afin de garder le bon équilibre entre ce que nous sommes appelés à faire et ce que nous ne sommes pas appelés à prendre en charge.
Si nous ne laissons pas le Seigneur renouveler nos pensées, nous pourrons cumuler, accumuler les fardeaux sans nous reposer sur Christ, et alors il est possible de connaître ces phases de surcharge. Nos pères dans la foi n’ont-ils pas souffert de dépression (comme Charles Spurgeon) ou de maladies graves, d’infarctus, d’arrêts cardiaques, etc. liés à une charge trop lourde ?
Même dans ces difficultés, Dieu désire nous enseigner, nous apprendre des leçons, nous donner de comprendre ceux qui les traversent, à l’exemple de ce qu’a connu Job. Ne nions pas ces choses et ayons assez d’humilité pour dire : Je ne suis pas un surhomme, une héroïne du quotidien. Oui, nous avons la foi, oui, nous croyons à la restauration pleine venant du Seigneur, mais nous devons combattre nos déséquilibres et savoir ce qui est important aux yeux de Dieu. Elie était un homme de la même nature que nous. C’est-à-dire qu’il pouvait être utilisé par l’Éternel pour de grands exploits, mais il a aussi été au fond de la grotte à souhaiter la mort. Et nous devons apprendre à gérer tout cela car aux réalités physiques, psychologiques, s’ajoutent les réalités spirituelles. Notre charge mentale est donc bien stimulée, étirée, challengée.
Vous pouvez répondre à nombre de sollicitations pour le royaume de Dieu mais, comme moi et bien d’autres avant moi, vous devrez apprendre à savoir dire non. Comment discerner si je dois répondre oui ou non ? En se référant à son appel. Est-ce que la proposition que l’on me fait entre dans ce que Dieu m’appelle à être et à faire ? Cela permet de faire le tri. Dieu s’était réservé 7 000 hommes qui lui étaient fidèles. Nous ne sommes pas irremplaçables. Dieu, qui est au-dessus de nous, est fidèle. Alors, trouvons cette voie du repos en lui, car il saura lever ceux qui diront oui lorsque nous aurons à dire non.
C’est capital pour tenir le rythme, pour rester dans l’équilibre et garder votre joie ! Combattons le bon combat de la foi. Combattons nos résistances internes et laissons Dieu travailler en nous ce mois-ci pour accomplir ce qu’il veut vraiment !
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