Entretien avec Yann ANTOINE, président de l’Union Nationale des Assemblées de Dieu de France (UNADF)
Quel est votre témoignage de conversion ?
La puissance de l’Évangile a transformé ma famille, puis ma vie. Mes grands-parents étaient très loin de Dieu. Des deux côtés, profondément athées. Mais dans le sud de la France, le missionnaire Albert Richardson témoigne à un jeune homme qui fait des études scientifiques. C’est mon oncle. Il transmet sa foi à son frère. Celui-ci en parle à une jeune fille, qui en parle à sa sœur. Quelques années plus tard, mes cousins et cousines, mon frère, ma sœur se tournent vers Dieu, et moi aussi, je me convertis à l’adolescence. L’avenir de ma famille est radicalement transformé. À 17 ans je suis baptisé d’eau et rempli du Saint-Esprit.
La flamme qui m’a été transmise, je veux la transmettre à mon tour, car je crois que dans notre pays de France, l’un des plus athées au monde, le Saint-Esprit peut encore agir avec puissance. Le témoignage d’une vie suffit à bouleverser une famille, une Église, un mouvement, un pays.
Et votre parcours ministériel ?
Lorsque je me convertis, je suis en Bretagne. Passionné de Jésus, je le sers de toutes mes forces dans tout ce que ma main trouve à faire : louange, évangélisation, enfance, jeunesse, travail parmi les étudiants…
J’ai la grâce de faire partie d’une génération embrasée pour Jésus, qui a vu se lever plusieurs ministères dans les camps de jeunesse à Loperhet.
Puis je quitte la Bretagne pour me marier. Dieu me conduit en Normandie, où j’entre à plein temps en formation pastorale à Saint-Étienne-du-Rouvray (76) et Gournay-en-Bray (27). J’ai le privilège d’être entouré et soutenu par des ministères qui me font confiance. Avec mon épouse Sonia, nous sommes rapidement mis en responsabilité. Nous découvrons alors la richesse et la force de travailler en collaboration.
Puis nous arrivons en région parisienne, à Saint-Germain-en-Laye, où depuis 15 ans nous poursuivons ce travail d’équipe avec différents ministères : changement de locaux, implantation, croissance.
Nous avons la joie de servir dans une église que nous aimons.
Pendant cette période, j’ai l’occasion de collaborer dans différents projets du CNEF et avec la Mission Intérieure Nord, tant sur l’implantation de nouvelles Églises, que la dynamique de croissance des Églises. Cette responsabilité me donne l’opportunité de visiter la plupart de nos merveilleuses régions pour y découvrir le travail d’évangélisation qui se fait dans nos villes et nos villages.
Depuis 4 ans en responsabilité de la région Paris Ile de France, avec une équipe remarquable j’ai le privilège d’accompagner la diversité des ministères et des Églises.
Vous êtes désormais le nouveau président des Églises et ministères des Assemblées de Dieu de France, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
En examinant la manière dont Dieu a conduit ma vie, je réalise qu’il m’appelle à être un serviteur auprès des autres, pour leur permettre de grandir dans leur appel et leur mission.
C’est donc ainsi que je vois ma fonction de président de l’UNADF, un serviteur qui accompagne la croissance du royaume de Dieu.
Je me réjouis de la dynamique actuelle de nos Églises qui mettent tous leurs efforts pour faire connaître le message de Jésus, avec une diversité qui permet de toucher le plus grand nombre.
Cette dynamique nationale se joint à la vision MM33 des Assemblées de Dieu au niveau mondial, qui a pour objectif de s’engager dans le plus grand travail d’évangélisation, de discipulat, d’implantation d’Églises d’ici 2033, tout en développant la vitalité de toutes les assemblées existantes.
En s’appuyant totalement sur le Saint-Esprit, nous poursuivrons la mission de Matthieu 28/19-20 !
Qu’est-ce qui vous a motivé à porter votre candidature à ce poste ?
Ma motivation s’appuie sur trois valeurs.
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Être un serviteur qui répond à l’appel avec foi
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Je crois à l’appel de Dieu dans nos vies, pour les missions qu’il nous confie. Dans ma situation, c’est un appel personnel que je reçois de Dieu, c’est un appel nourri par des paroles reçues de différents ministères et c’est un appel soutenu par ma famille, ma femme Sonia, et nos trois enfants, Ethan, Héloïse et Elouen, qui me soutiennent pleinement.
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Être un serviteur rempli d’espérance
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Le meilleur est devant nous, je le crois fermement ! J’ai à cœur de poursuivre ce que nos pères ont commencé, car les champs sont blancs !
Je veux vivre la dimension missionnaire des ADD, qui les caractérise depuis leur fondation. Au près comme au loin, dans toutes les sphères de la société (dans la famille, au travail, dans les quartiers les plus difficiles comme dans les milieux plus aisés, …) là où le Saint-Esprit nous envoie.
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Être un serviteur motivé par l’amour
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J’aime Dieu. J’aime l’Église. J’aime les ministères. Je veux être un serviteur par amour. C’est la fondation de ma vie, de mon ministère, de ma candidature.
« Si je n’ai pas l’amour, je ne suis qu’une cymbale bruyante. »
Nous ne pouvons pas nous contenter de parler d’amour. Nous avons besoin de le vivre entre nous, dans nos relations, dans notre façon de nous parler, de collaborer ensemble dans l’Église, de vivre nos différences. « C’est ainsi que tous reconnaîtront que nous sommes disciples de Jésus. »
Sur quels axes allez-vous travailler et/ou faire travailler le mouvement des ADD ?
Cette motivation m’encourage à me lever pour les causes qui m’animent.
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La cause de l’unité dans la diversité
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Heureusement, notre famille Assemblée de Dieu n’est pas uniforme. Nous partageons la même foi, le même Sauveur, la même espérance, la même doctrine ! Alors que nos ministères, nos Églises ne se ressemblent pas en tous points. Vivre la diversité est notre force, la cultiver et la valoriser dans la complémentarité est notre défi !
Au nord ou au sud, à l’est ou à l’ouest, comme au centre ou dans les îles, faisons corps ensemble. Nous avons besoin les uns des autres ; tout seul, personne ne gagnera le pays à Jésus. Chaque membre participe à la croissance du corps, même les plus petits. Nous devons prendre soin de ceux qui paraissent insignifiants ou qui ne sont pas visibles. Cela veut dire oser parler des sujets difficiles avec amour et respect.
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La cause du mouvement
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Un corps qui est sans cesse en train d’être tiraillé se fait mal à lui-même et n’avance pas dans la direction qu’il est censé prendre. Ainsi, pour garder le mouvement en mouvement, nous avons besoin de trouver, avec l’aide du Saint-Esprit, la meilleure articulation entre les ministères, les Églises, les régions, les départements. C’est l’enjeu de toutes nos relations. L’objectif n’est pas seulement d’accomplir de grandes choses, mais de le faire en développant des relations de qualité.
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La cause des ministères et des églises
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Dans le corps, nous avons besoin de ministères en bonne santé et d’Églises en bonne santé. Le mouvement doit donc être au service de chaque ministère et chaque Église pour leur permettre d’accomplir avec efficacité la mission que Dieu leur confie. Que nous soyons dans une grande métropole ou dans un secteur rural, dans une grande ou une petite Église, L’UNADF n’est pas qu’une institution, c’est avant tout un corps où nous prenons soin les uns des autres pour vivre la croissance de l’Évangile en France et dans le monde.
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La cause de l’Esprit
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Le mouvement a besoin de souffle. Pour vivre le défi de la grande mission ensemble, il est nécessaire de renforcer la vie de l’Esprit dans nos vies personnelles et dans nos rassemblements : « ni par force, ni par puissance, mais par son Esprit ! »
Mon souhait est que chaque croyant soit baptisé du Saint-Esprit et manifeste les dons qu’il donne comme il le veut pour la croissance du corps. Que chacun de nos rassemblements soient des temps de visitation, de feu, de puissance, pour repartir embrasés et pleins de courage pour accomplir notre mission.
Qu’aimeriez-vous dire à chaque chrétien qui lit cet entretien ?
Mon désir profond est de voir chaque croyant, chaque ministère, chaque Église, chaque département en pleine vitalité, rayonner et apporter Christ à notre génération. Car c’est ce dont elle a le plus besoin.
Regardez un stade lors d’un match de football : 22 joueurs sur la pelouse ont désespérément besoin de repos, et 5 000 spectateurs dans les gradins ont désespérément besoin d’exercice… Ce n’est pas ainsi que nous voulons vivre l’Église.
J’aimerais encourager chaque chrétien qui lit cet entretien à pleinement courir la course que Dieu a ouverte pour chacun, en étant rempli du Saint-Esprit.
Je suis enthousiaste à l’idée qu’ensemble nous puissions vivre ce que Dieu a préparé pour les Assemblées de Dieu, réaliser le projet de Dieu pour notre mouvement, pour notre pays, avec foi, espérance et amour.
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