Histoire et Archéologie

Par Théo TRUSCHEL

Le plus ancien livre complet des Psaumes

L’un des artefacts les plus précieux des collections du Musée copte du Caire, en Égypte,  « le psautier de l’oreiller », est de nouveau exposé à la vue du public. Datant environ du IVe siècle de notre ère, c’est le plus ancien manuscrit copte complet du Livre des Psaumes.Comme l’ont rapporté plusieurs médias égyptiens, y compris le Service d’information de l’État, l’ancien codex a été entièrement restauré et documenté. Il est désormais présenté dans une exposition permanente nouvellement conçue, prête à impressionner et à inspirer de nombreuses générations de visiteurs du Musée copte.

(Source : Marek Dospěl.)

Une bague en or découverte à Jérusalem

Les fouilles à Jérusalem ont révélé une découverte exceptionnelle : un anneau d’or datant du début de la période hellénistique (fin du IVe au début du IIIe siècle avant notre ère) qui illumine la richesse de la ville à cette époque. Bien que les archéologues aient longtemps supposé que Jérusalem n’était qu’une petite ville au début de cette période, des découvertes comme celle-ci réécrivent l’histoire de la Cité de David.

Découverte par un archéologue lors de fouilles conjointes de l’autorité des Antiquités Israéliennes (IAA) et de l’Université de Tel-Aviv (TAU), la petite bague, qui comporte une incrustation de grenat rouge vif, a probablement été portée par un enfant. Elle a été remarquablement préservée grâce aux propriétés anticorrosives de l’or. Cette bague a été fabriquée en martelant de fines feuilles d’or prédécoupées sur une base en métal. Stylistiquement, elle reflète la mode commune des périodes perse et hellénistique. À cette époque, les gens ont commencé à préférer l’or associé à des pierres précieuses ou semi-précieuses serties plutôt que l’or décoré.

(Source : Nathan Steinmeyer. Avec l’aimable autorisation d’Asaf Peri, Cité de David.)

La signature d’Ésaïe sur une empreinte à Jérusalem ?

Des fouilles archéologiques à Jérusalem ont mis au jour ce qui pourrait être la première preuve extra-biblique de l’existence du prophète Ésaïe. Juste au sud du Mont du Temple, dans les fouilles de l’Ophel, l’archéologue Eilat Mazar (1956-2021) et son équipe ont découvert une petite empreinte de sceau « [appartenant] à Isaiah nvy ».
La partie supérieure de l’empreinte est manquante et son côté gauche est endommagé. La reconstruction de quelques lettres hébraïques dans cette zone permettrait de lire : « appartenant à Ésaïe le prophète ». Si cette reconstitution s’avère exacte, cela pourrait être la signature du prophète Ésaïe. Eilat Mazar, de l’Université hébraïque de Jérusalem, a annoncé cette découverte passionnante dans son article Est-ce la signature du prophète Ésaïe ?, publié dans le double numéro spécial mars/avril/mai/juin 2018 de la Revue d’archéologie biblique (BAR).
L’empreinte a été mise au jour dans une zone intacte de débris de l’âge de fer (datée des VIIIe-VIIe siècle avant notre ère) juste à l’extérieur du mur sud-est de la boulangerie royale, une structure qui avait été intégrée aux fortifications de la ville et avait fonctionné jusqu’à la destruction de Jérusalem par l’armée babylonienne conduite par Nébucadnetsar en 586 avant notre ère.
(Source : Megan Sauter. Image Ouria Tadmor @ Eilat Mazar)

Une perle d’or de l’époque romaine


Alors qu’il tamisait des matériaux d’un bâtiment romain dans la Cité de David, un bénévole a fait une belle découverte : une minuscule perle en or. La perle, qui date d’environ 1 600 ans, a été délicatement travaillée avec de minuscules boules d’or apposées ensemble pour créer une forme d’anneau. Bien qu’il s’agisse d’une petite découverte, ce sont précisément les objets personnels et quotidiens qui parviennent à nous toucher et à nous connecter plus que toute autre chose.
Le bâtiment de l’époque romaine où la perle a été mise au jour est situé le long de la route de pèlerinage de la Cité de David, dans un tunnel creusé sous un quartier moderne de Jérusalem qui suit le tracé d’une ancienne voie romaine. Le bâtiment, peut-être une maison, a été construit le long de cette route et appartenait probablement à une famille riche. On y a également découvert des récipients importés et des sols en mosaïques.
(Source : Nathan Steinmeyer. Photo : avec l’aimable autorisation de Koby Harati, Cité de David)

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