Par Benjamin LAMOTTE-AUGRIS, pasteur à Antony

« Alors Jacob donna à Esaü du pain et du potage de lentilles. Il mangea et but, puis se leva et s’en alla. C’est ainsi qu’Esaü méprisa le droit d’aînesse. » (Genèse 25/34)

Il y a quelques années, alors que je travaillais dans un collège, nous avions organisé une ronde des cadeaux lors d’un repas de fin d’année avec tous les collègues. Jusque-là, rien de bien méchant. Les cadeaux étaient tirés au sort, et je me suis retrouvé avec un petit paquet.

Je me suis dit en moi-même : « Ce n’est pas la taille qui compte, plus c’est petit, plus c’est précieux… » Une fois tous les cadeaux distribués, le moment de les ouvrir arriva. Quelle ne fut pas ma surprise, mêlée très rapidement à un sentiment de gêne ! Je ne savais pas si c’était une mauvaise blague à laquelle je devais rire aux éclats, ou si je devais faire comme s’il ne se passait rien en moi… Je découvris trois boîtes de conserve de maquereaux et de sardines !

Cela mit un terme à la joie que j’avais ressentie de participer à cette soirée, réfléchissant à qui aurait pu faire un tel cadeau (ou une telle offense, selon moi). Comme à l’habitude, chacun regardait ce que l’autre avait reçu, et mes voisins m’ont signalé qu’elles étaient très bonnes, ces conserves, sans rien ajouter de plus. Je ne savais comment présenter mon étonnement… ou plutôt mon ignorance.

Car je ne le savais pas, mais ces boîtes, produites par une marque très connue de la région, valaient une certaine somme. Donc, non seulement la personne ne s’était pas moquée en faisant ce cadeau, mais elle avait aussi dépassé la hauteur du prix moyen fixé pour la ronde des cadeaux !

Voyez-vous le parallèle spirituel qui peut être fait ?

Nous recevons des grâces, des bénédictions, des miracles, des bienfaits et des dons, de la part de notre Père. Et nous croyons souvent à une mauvaise blague de sa part, pensant qu’il ne s’agit que de vulgaires conserves. Nous aimerions tellement autre chose, nous avions demandé d’autres choses. Mais notre ignorance du royaume divin, de sa parole, de son plan, de sa volonté, nous amène à mépriser sa main tendue. Il ne nous donnera pas ce que le monde peut nous fournir. Il peut nous donner beaucoup plus !

Alors, dès aujourd’hui, considérez la valeur de votre foi, la valeur de sa présence dans votre vie, la valeur de tout ce qui contribue à votre piété. La valeur de l’Évangile, c’est plus précieux que ce que vous pouvez penser ou imaginer !

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