La compassion de Jésus

Par David Klaric

« Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. » (Psaume 103/13).

L’Ancien Testament nous révèle un Dieu riche en miséricorde. Mais au-delà de cette qualité divine, la compassion est aussi le caractère que Dieu attend de chacun de ses enfants.

Alors, notre cœur est-il rempli de compassion pour ceux qui nous entourent ? Avons-nous une tendre affection pour les frères et sœurs de notre église, pour ceux qui sont en détresse, en difficulté ou même égarés ?

Il nous arrive à tous de manquer de compassion.

Certains cœurs semblent rester fermés à cette réalité spirituelle de la compassion de Dieu qui veut agir dans leur situation, et continuent malheureusement de souffrir.

Rappelons-nous que nous ne sommes pas là pour convaincre les autres par nos propres forces. C’est le rôle du Saint-Esprit de toucher les cœurs !

Cela nous appelle à une totale dépendance envers lui, à rester humbles aux pieds du Maître, implorant que sa puissance se manifeste dans la vie de nos frères et sœurs. Ce n’est pas par nos efforts humains que les guérisons, les délivrances ou les victoires surviennent, mais en saisissant ce que Jésus a déjà accompli à la croix pour nous.

« L’Éternel fait grâce, il est juste ; notre Dieu est rempli de compassion. » (Psaume 116/5).

Le terme compassion (en hébreu racham) signifie littéralement un amour profond, une miséricorde, une tendre affection.

C’est dans la nature même de Dieu d’agir avec compassion. Il ne se contente pas d’un simple sentiment, il agit pour celui qui souffre.

Cette miséricorde divine invite les humbles à s’approcher de lui, car il est fidèle pour répondre au bon moment. Il n’y a pas besoin de supplier Dieu pour qu’il nous montre sa compassion – il le désire déjà.

Vous n’avez pas à lui rappeler votre situation avec des détails ; il sait tout ce que vous traversez. Ce que Dieu attend de nous, c’est que nous lui laissions la liberté de manifester sa compassion dans nos vies.

La compassion de Dieu s’est pleinement révélée à travers la vie de Jésus. Elle ne se limite pas à un simple sentiment, mais se manifeste par des actions concrètes envers ceux qui sont dans le besoin. Elle dépasse largement la compassion humaine. Là où l’homme est limité, la compassion de Dieu est sans mesure et puissante.

Un exemple frappant de cette compassion se trouve dans Marc :

« Un lépreux vint à Jésus et, se jetant à genoux, le supplia : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. » Rempli de compassion, Jésus tendit la main, le toucha et dit : « Je le veux, sois pur. » Aussitôt, la lèpre le quitta et il fut purifié. » (Marc 1/40-42).

Cet homme, rongé par la lèpre, avait presque tout perdu à cause de sa maladie. Il croyait en la grâce de Dieu, mais des pensées de doute l’assaillaient.

Comme beaucoup d’entre nous, il se demandait si Dieu voulait vraiment intervenir.

Le lépreux dit à Jésus : « Si tu le veux. » Il pensait que si sa maladie persistait, c’était peut-être parce que Dieu le désirait ainsi, qu’il devait apprendre une leçon à travers cette souffrance.

Mais Jésus, rempli de compassion, corrigea cette fausse croyance : « Je le veux, sois pur. » Non seulement Jésus compatit à ses années de souffrance, mais il agit immédiatement en le guérissant.

Lorsque la compassion de Jésus se manifeste, le miracle prend place. Et cette compassion ne s’arrête pas à la guérison physique. Elle se manifeste également pour :

  • Ceux qui sont découragés (la compassion de Jésus relève) ;

  • Ceux qui traversent des épreuves (la compassion de Jésus fortifie) ;

  • Ceux qui ont besoin de guérison intérieure (la compassion de Jésus restaure) ;

  • Ceux qui cherchent la délivrance d’addictions ou d’autres fardeaux.

Matthieu nous parle de deux aveugles qui crièrent à Jésus :

« Aie pitié de nous ! » […] Jésus s’arrêta, les appela et leur demanda : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils répondirent : « Seigneur, que nos yeux s’ouvrent. » Rempli de compassion, Jésus toucha leurs yeux et aussitôt, ils retrouvèrent la vue. » (Matthieu 20/30-34).

Il y a ici un point de contact entre le ciel et la terre. Jésus s’arrêta, il toucha, et immédiatement le miracle se produisit.

Pierre nous exhorte :

« Ayez tous les mêmes pensées et les mêmes sentiments ; soyez pleins d’amour fraternel, de compassion, de bienveillance. » (1 Pierre 3/8).

Que nos prières pour les malades soient empreintes de cette même compassion, de cette dimension d’amour qui émane du Père. Car la compassion de Jésus n’est jamais passive, elle est active et transforme les vies.

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