La passion de Dieu : l’amour

Par Eddy EMMANUEL-EMILE

Compassion vient du mot cum patior c’est-à-dire « souffrir avec ».

Dans le même mot on y voit la passion. Ici elle peut traduire la passion de Dieu pour sa créature. Eh oui, n’ayons pas peur de le dire, Dieu est passionné de sa création. On le lit d’une autre manière dans la bible : l’amour !

En effet, comment imaginer la compassion sans amour ?

Cette compassion de Dieu est tellement grande qu’il a envoyé son Fils afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle.

Or la Bible nous dit aussi que Jésus a été tenté en toute chose. À la fois Fils de Dieu et homme, il a connu la tentation, la souffrance. Ce qui est merveilleux : il l’a connue 100% homme, avec les faiblesses du corps, de l’esprit et de l’âme, mais encore mieux 100% Dieu par la trinité. Et en cela, qui mieux que lui, traversant nos souffrances tout en étant dans cette dualité, peut mieux que quiconque souffrir avec nous ?

À la fois souffrant et médecin divin, il est celui qui souffre avec nous, nous comprend et nous guérit ici-bas ou dans l’éternité avec lui. La mort en Christ n’est pas une défaite mais un gain, comme l’a d’ailleurs écrit Paul (Philippiens 1/21).

Il est vrai que ses pensées sont au-dessus de nos pensées et ses voies au-dessus de nos voies. Nous avons parfois du mal à comprendre, capter ou ressentir sa compassion, quand nous sommes confrontés à des situations difficiles des années durant. Et c’est justement là que la foi vient à notre secours, car nous ne sommes pas sans espérance (Thessaloniciens 4/13).

Permettez-moi à ce stade de l’écriture de vous partager le témoignage de mon frère Harry Koussou :

« Le 15 décembre 2022, son épouse Corinne décédait d’une leucémie, laissant derrière elle cinq enfants dont le dernier n’avait pas encore 2 ans. Durant ses nombreuses visites à l’hôpital, Corinne n’a eu de cesse d’encourager son mari, de le soutenir dans la foi, étant assurée de la compassion de Dieu malgré sa maladie incurable… Quelques jours avant son départ auprès de son Père, elle dira ceci à Harry : tu verras, on en rigolera au ciel !

Plus tard, mon frère me dira ceci : Corinne a été guérie, mais non pas comme on le pense. Pour un chrétien la mort n’est pas la fin. En Christ on ne meurt pas, on vit éternellement. En effet je n’ai pas foi en la guérison ou en la maladie, j’ai foi en Dieu. La volonté de Dieu c’est qu’aucun ne périsse. Notre espérance n’est pas terrestre. Toutefois nous devons continuer à prier pour la guérison des malades et les miracles, car quand on prie selon la volonté de Dieu il se passe des choses dans les lieux célestes. »

Dieu agit, même si on ne le voit pas.

Comment pourrait-il en être autrement ? Dieu est AMOUR, c’est son identité. Dans l’amour il y a la compassion, elle fait partie intégrante de Dieu. C’est dans son ADN.

Alors bien-aimés, s’il nous est parfois difficile de saisir cette compassion du Père, aidons-nous de la FOI, car, comme il est écrit :

« Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11/1).

« Père, je ne comprends pas toujours tes plans, et tes voies sont bien au-dessus de mes voies. Je n’entends pas toujours ta voix dans mon désert pour me rassurer. Pardonne-moi car il m’arrive parfois de douter, de me mettre en colère, d’être triste à cause de ton silence à mes supplications. Mais dans ces moments je me souviens que tu es AMOUR et que tu souffres avec moi, je me rappelle que toi aussi tu pleures avec moi, pour moi et à cause de moi. Merci pour ce réconfort, Papa, qui est bien plus fort que mon épreuve. Je sais que je ne suis pas seul. AMEN. »

Partager ce contenu

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire