L’action du Saint-Esprit
Par Xavier LEVIEILS, pasteur à Bordeaux Ouest
L’action du Saint-Esprit est indispensable
La volonté de Dieu de répandre son Esprit s’est pleinement réalisée à la Pentecôte (Actes 2/1-4). Or, cette présence de l’Esprit n’est pas seulement une vérité à croire, elle est aussi une réalité à vivre. Paul pousse les chrétiens à faire de cette vérité une réalité, quand il écrit :
« Soyez remplis de l’Esprit » (Éphésiens 5/18).
L’action du Saint-Esprit est indispensable pour qu’une œuvre véritable de changement puisse s’opérer dans le cœur et la vie des croyants. Si nous n’en sommes pas convaincus, nous pouvons considérer cette action comme optionnelle et passer à côté d’une vie chrétienne victorieuse.
J’ai connu quelqu’un qui, par goût des belles voitures, avait acheté une magnifique BMW. Malheureusement, l’achat du véhicule fut si onéreux qu’il n’avait pas les moyens de payer l’essence pour l’utiliser ! Il ne profitait pas de tout ce que pouvait lui apporter sa voiture parce qu’il n’avait pas l’élément indispensable pour la faire avancer. Il avait la belle voiture, mais c’était comme si l’essence était en option. C’est la même chose dans la vie chrétienne : si l’action du Saint-Esprit est optionnelle, il est impossible d’avancer spirituellement.
Le Saint-Esprit donne une vie nouvelle
L’action du Saint-Esprit est indispensable parce que c’est lui qui nous fait renaître. La vie chrétienne est une vie nouvelle parce qu’elle se caractérise par un changement dans la façon de penser, de parler et de se comporter. Or, ce changement est opéré par le Saint-Esprit. De même que nous n’avons rien fait pour naître, nous ne pouvons rien faire de nous-mêmes pour changer. C’est ce que Jésus a enseigné à Nicodème au sujet de la nouvelle naissance (Jean 3/6-8).
Dans la Bible, le mot « esprit » a aussi le sens de « vent ». Les mots rouaḥ en hébreu et pneuma en grec sont utilisés pour parler de la respiration : inspiration et expiration sont des courants d’air qui permettent la vie. Le vent est l’image d’une puissance invisible qui communique la vie, comme le souffle. Le vent est invisible, comme le Saint-Esprit, cependant, ses effets sont visibles, comme les changements opérés par le Saint-Esprit. Quand le vent est puissant, il est impossible de ne pas en voir les effets. De fortes tempêtes provoquent d’énormes destructions en quelques minutes seulement.
Contrairement aux tempêtes, la puissance de l’Esprit n’est pas une puissance de destruction, mais de restauration. Le souffle du Saint-Esprit redonne vie. La vision des ossements desséchés communiquée au prophète Ézéchiel l’indique clairement (Ézéchiel 37/9-10).
Pour illustrer positivement la puissance du vent, nous pourrions considérer comment il se manifeste dans le Sahara. Cette immense étendue de sable semble complètement immobile. Mais, quand le vent souffle, il peut déplacer et complètement reformer les dunes, remodelant entièrement le paysage, et ceci en quelques heures seulement.
De la même manière, le souffle du Saint-Esprit est une puissance de vie qui peut changer, réorienter, remodeler, transformer notre être intérieur. En laissant agir le Saint-Esprit, nous recevons une vie nouvelle. Grâce au souffle invisible mais puissant du Saint-Esprit, nos pensées, nos goûts, nos intérêts changent. Nous sommes ainsi libérés de ce qui nous limite dans notre caractère.
Le Saint-Esprit transforme
La nouvelle naissance assurée par le Saint-Esprit nous met en mouvement. Regardez comment, en un an, un enfant passe du stade couché à celui d’assis, pour ensuite se déplacer à quatre pattes, se mettre debout et enfin marcher. C’est une vraie puissance de vie qui met l’enfant en mouvement !
Paul écrit :« Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. » (Galates 5/25).
Il n’est pas seulement question de vivre, mais aussi de marcher. Le verbe grec « marcher » (stoicheō) a le sens militaire « d’être aligné » ou de « marcher en rang ». Marcher selon l’Esprit, c’est donc mettre ses pas dans les pas du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous conduit là où nous devons aller : de l’impatience vers la patience, de la colère vers la maîtrise de soi, de l’intempérance vers la modération, de la critique vers la compréhension, de l’avarice vers la générosité, de la dureté vers la douceur, etc.
Paul dit que le croyant est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 3/16 ; 6/19). Cela signifie que l’Esprit réside en nous. Mais le Saint-Esprit ne veut pas seulement résider, il veut aussi présider. Par sa puissance de vie, il assurera les changements qui nous permettront d’accomplir la volonté de Dieu en nous, pourvu qu’il ait l’autorité de nous emmener d’un point à un autre et d’ainsi opérer une réforme profonde de notre caractère.
L’action du Saint-Esprit n’est pas optionnelle parce que, dans la vie chrétienne, le changement n’est pas optionnel. L’Esprit est une source intarissable qui reconstitue nos forces (Jean 7/37-39). Nous continuons ainsi de changer parce qu’il nous renouvelle constamment. D’où l’intérêt vital de ne pas résumer le fait d’être rempli de l’Esprit à une expérience faite à un moment précis. La marche selon l’Esprit induit de rester rempli du Saint-Esprit afin que son action nous transforme continuellement.
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