L’amour de Dieu pour Israël

Par Joël Jacques GALLICE, pasteur

Le déferlement actuel de haine contre l’existence non seulement du peuple d’Israël, mais encore plus particulièrement contre l’existence de la nation d’Israël, est un problème avant tout spirituel. L’antisémitisme est un mot récent (XIXe siècle) mais le mal est millénaire, tout comme l’antisionisme :

« Ils forment contre ton peuple des projets pleins de ruse, Et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, Et qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël ! Ils se concertent tous d’un même cœur, Ils font une alliance contre toi. » (Psaume 83/4-6).

Malheureusement des Églises apostates et une chrétienté dégénérée sont responsables au cours de l’histoire d’un grand nombre de souffrances envers le peuple juif, que ce soit par les expulsions, les spoliations, les croisades, l’inquisition, les pogroms et la prédication de la haine.

Voici comment le Seigneur définit lui-même son peuple :

« Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu ; l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi, pour que tu sois un peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l’Éternel vous aime, parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Égypte. Sache donc que c’est l’Éternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu’à la millième génération envers ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements. Mais il use directement de représailles envers ceux qui le haïssent, et il les fait périr ; il ne diffère point envers celui qui le hait, il use directement de représailles. » (Deutéronome 7/6-10).

Ce texte nous rappelle autant la petitesse de la nation d’Israël que la grandeur et la fidélité de Dieu. Oui, Israël est l’objet de toute l’affection de Dieu !

« Car ainsi parle l’Éternel des armées : Après cela, viendra la gloire ! Il m’a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés ; Car celui qui vous touche touche la prunelle de son œil. Voici, je lève ma main contre elles, Et elles seront la proie de ceux qui leur étaient asservis. Et vous saurez que l’Éternel des armées m’a envoyé. »  (Zacharie 2/8-9).

Nous pouvons aussi faire un parallèle avec l’Église (Actes 9/3-6).

Israël est aussi la priorité de Jésus et de Paul 

« Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes : N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. » (Matthieu 10/5-6).

« Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec. » (Romains 1/16).

La nouvelle alliance a été faite avec Israël

« Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit l’Éternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël. Après ces jours-là, dit l’Éternel : je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » (Jérémie 31/31-33).

Aujourd’hui, pour une majorité de chrétiens, l’Église est une manifestation de la grâce de Dieu essentiellement pour les nations, pour les païens. Or c’est une grave erreur pour plusieurs raisons :

    1. La première raison, c’est que ce sont uniquement des enfants d’Israël qui ont commencé à suivre Jésus comme Messie, qui ont cru en lui comme Messie et qui ont proclamé la bonne nouvelle du royaume de Dieu. L’Église dite première était entièrement constituée d’hommes et de femmes appartenant à la nation d’Israël.

    2. La deuxième raison, c’est qu’au cours des deux derniers millénaires, il y a toujours eu des enfants d’Israël qui ont reconnu Jésus comme le Messie, même s’ils ont été peu nombreux. Cela s’explique bien évidemment aussi par le fait du petit nombre de personnes que représentent les enfants d’Israël par rapport aux autres nations. Il y a environ 15,7 millions de juifs dans le monde dont 7,1 millions en Israël.

    3. La troisième raison, c’est qu’aujourd’hui il n’y a certainement jamais eu autant de juifs qui croient en Jésus le Messie (Yeshoua HaMashiah). Depuis les premières montées importantes de juifs en Israël, au milieu du XIXe siècle, des assemblées messianiques se sont formées, que ce soit en Israël même ou en diaspora, et nous ne pouvons que bénir le Seigneur pour cela !

Les chrétiens des nations ne doivent jamais oublier ce que dit Paul :

« …Souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. » (Éphésiens 2/12-13).

Israël n’est pas un peuple sans avenir

« Je les planterai dans leur pays, et ils ne seront plus arrachés du pays que je leur ai donné, dit l’Éternel, ton Dieu. » (Amos 9/15).

Les possessions d’Israël sont au présent et non au passé

« Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit : J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! » (Romains 9/1-5).

Ayons donc pour les Israélites les mêmes sentiments que Paul éprouvait à leur égard. Soyons des intercesseurs fidèles pour Israël, comme nous le sommes pour les autres nations. Aimons les enfants d’Israël et croyons en celui qui accomplit ses promesses pour eux !

« De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce. » (Romains 11/5).

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