Le chameau – Ces animaux qui nous enseignent
Dans le livre de Job, nous lisons cette invitation assez curieuse : « Interroge les bêtes, elles t’instruiront ; les oiseaux du ciel, ils te l’apprendront ; … et les poissons de la mer te le raconteront… » (Job 12 :7/9).
L’homme aurait-il quelque chose à apprendre de la part des animaux ? Selon de nombreux scientifiques rejetant le créationnisme, l’homme est le plus évolué des êtres vivants ! Or, avec humour, Dieu nous invite à nous laisser instruire par les bêtes. Qui est le plus savant ? Le professeur ou l’élève ? Soyons humbles et acceptons, comme Dieu nous le recommande, d’aller à l’école de ces animaux mentionnés dans la Bible.
La Bible fait souvent référence aux chameaux.
Le terme est générique et peut donc désigner aussi bien le chameau que le dromadaire.
Dans l’Ancien Testament, il est mentionné comme étant un animal capable de porter de lourdes charges dans des zones désertiques. Les patriarches l’ont utilisé dans leurs déplacements.
L’histoire romantique du serviteur d’Abraham allant à Charan pour chercher une épouse à Isaac, en est la preuve (Genèse 24 :10…). Ce récit, comme celui de Job 1 :3, nous indique que la possession de chameaux était un signe de richesse. Le chameau était le « quatre pattes » du désert, apte à porter hommes et bagages, étant doté d’une sobriété légendaire, pouvant vivre avec très peu de nourriture, et se passant d’eau pendant plusieurs jours car pouvant la stocker.
Toutes ces aptitudes nous montrent l’importance de la résistance, de l’endurance, et de la persévérance au sein même de nos épreuves. Le chameau nous enseigne que Dieu veut nous équiper pour pouvoir résister au sein des épreuves de la vie. Nous pouvons résister et persévérer même lorsque nous passons par des périodes désertiques. La persévérance est une vertu que Dieu apprécie. Dans le livre de l’Apocalypse 2 :2/3, Il félicite l’Église d’Éphèse pour sa persévérance. La persévérance nous est nécessaire dans l’amour, la prière, la joie, la foi et en toutes circonstances.
D’autre part, la sobriété du chameau est un modèle que nous sommes invités à suivre : « Ne dormons donc point…mais veillons et soyons sobres » (1Thessaloniciens 5 :6).
Sobres en paroles, comme le conseille l’Ecclésiaste : « Que tes paroles soient peu nombreuses » (Ecclésiaste 5 :1 ».
Sobres dans notre alimentation, manger de tout et sans excès, en nous souvenant que notre corps est le temple du Saint-Esprit, et qu’il est bien de prendre soin de ce temple.
Sobres en toutes choses, comme le rappelle Paul à Timothée : « Mais toi, sois sobre en toutes choses » (2 Timothée 4 :5)
Ajoutons que le chameau nous enseigne à être aptes à porter les fardeaux : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ » (Galates 6 :2).
Dans le Nouveau Testament, à deux reprises, Jésus fait allusion aux chameaux.
« Vous coulez le moucheron, et vous avalez le chameau » (Matthieu 23 :24).
Ici, au travers de cette image de langage, Jésus dit que les religieux attachent une importance énorme à des détails, et oublient les choses importantes telles : la justice, la miséricorde et la fidélité. Ils donnent de l’importance à des rites, aux choses visibles, mais négligent de veiller sur leur cœur. Or, nous sommes encouragés à veiller en premier sur notre cœur, nos motivations, nos sentiments : « Garde ton cœur plus que tout autre chose, car de lui viennent les sources de la vie » (Proverbes 4 :23).
La deuxième fois où Jésus fait allusion au chameau, c’est dans ce texte : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille, qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu » (Matthieu 19 :24). Il faut bien comprendre que ce n’est pas le fait d’être riche ou pauvre qui ferme ou ouvre l’accès au Royaume de Dieu, mais c’est l’amour immodéré de l’argent, l’avarice qui ferment les cieux.
Le salut est accessible à tous, car si un chameau peut passer par le trou d’une aiguille, alors tous ceux qui ne s’attachent pas à leurs œuvres, à leurs idoles, à leurs trésors, peuvent accéder au Royaume des cieux.
Parmi tous les services que pouvaient rendre les chameaux, il en est un qui est souligné dans les Évangiles, lorsqu’il est dit que le vêtement de Jean-Baptiste était fait en poils de chameau (Matthieu 3 :4). Ce n’est pas la peau, mais les poils ; les crins du chameau étaient tissés pour confectionner des vêtements rustiques mais résistants. La rusticité de ce vêtement convenait parfaitement à l’environnement dans lequel vivait Jean.
Le poil de chameau permettait de tisser des vêtements isolants, efficaces contre l’ardeur du soleil.
C’est comme si Dieu nous rappelait que nous n’avons pas à nous revêtir avec des parures chatoyantes, avec des titres ronflants, mais avec toute l’armure divine qui peut arrêter tous les traits enflammés du malin (Éphésiens 6 :10/18).
Alors que vous traversez un désert, que le Seigneur vous donne de la persévérance, la résistance du chameau, et que l’eau vive du Saint-Esprit remplisse votre cœur !
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