L’enfant qui n’est pas né, une personne qui compte !

Par Emmanuel GABBRIELLI, pasteur à Montpellier La Mosson

Il est des drames qui nous obligent au silence et à la prière avant de s’exprimer.
La mort d’un enfant dans le sein de sa mère fait partie de ceux-là.
Face à une telle épreuve, où trouver une consolation qui donne à nouveau foi en l’avenir ?

Par sa parole, Dieu apporte des réponses qui opèrent la guérison tant espérée selon ce que la Bible déclare :

« Il envoya sa parole et les guérit… » (Psaume 107/20).

Par sa parole, Dieu éclaire notre intelligence et nous donne un regard nouveau sur les évènements les plus sombres.

Le psaume 139 apporte une lumière toute particulière sur l’enfant dans le sein de sa mère :

« C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux existât. Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables ! Que le nombre en est grand ! Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m’éveille, et je suis encore avec toi. » (Psaume 139/13-18).

1. Le bébé est une personne

La conception d’un enfant fait partie de l’ordre créationnel voulu par Dieu. Même si le rôle des parents est essentiel, le texte biblique affirme que Dieu lui-même a formé les reins de l’enfant et l’a tissé dans le sein de sa mère. En conséquence, l’embryon devient, non plus un amas de cellules sans identité, mais une créature de Dieu.
David parle de lui au moment prénatal de son existence : il est observé par Dieu et doté d’un avenir. Il n’est pas encore né, mais il existe et Dieu le connaît en tant que personne à part entière.

La Bible témoigne de l’activité prénatale de Jean-Baptiste lorsque Marie visite sa mère :

« Dès qu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit… Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein. » (Luc 1/41, 44).

A six mois de grossesse, l’enfant est conscient de la présence de Marie et tressaille de joie ! Dans son existence prénatale, Jean se manifeste en tant qu’être sensible.

Le plan divin du salut et de la vie éternelle s’applique donc à tout homme, même à l’enfant dans le sein de sa mère : Dieu notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés (1 Timothée 2/3-4).

2. Une personne innocente

Le salut nous est offert par pure grâce en Jésus, le Fils de Dieu, qui nous a sauvés de nos péchés en payant notre dette, par sa mort à la croix.

Deux points concernent le salut :

  • La mort de Jésus, dont le sang nous purifie de tout péché (1 Jean 1/7).

  • La résurrection de Jésus : « Il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » (Romains 8/34).

La mort étant vaincue, il existe une espérance, même pour un bébé.

Ensuite, l’exigence pour entrer dans le ciel est la purification de nos péchés.

Cependant, quel péché pouvons-nous reprocher à un bébé, qui de surcroît n’est pas même né ?

Chassons de nous la pensée qu’un enfant non baptisé ne peut être sauvé car Jésus donne cet enseignement :

« Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » (Matthieu 19/14).

La Bible ne fait nulle part cas d’enfant baptisé à la naissance ou après son décès. La Bible mentionne uniquement des baptêmes d’adultes convaincus de péché, animés d’une bonne conscience et plaçant leur foi en Jésus (Actes 2/38, 1 Pierre 3/21).

Un enfant qui décède se trouve donc auprès de Dieu. Il n’est pas comme les hommes qui doivent se repentir. Il appartient au royaume de Dieu car son innocence le met à part.

« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » (Matthieu 5/8).

3. Les parents sont des personnes

Les parents sont les autres victimes de ce drame. Leur souffrance et leurs questions montent jusqu’au Seigneur :

« Quand un malheureux crie, l’Éternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses. » (Psaume 34/7).

Quel poids de culpabilité, de détresse, de révolte peut peser sur les cœurs endeuillés !

Soyons humbles face à tant de douleur. Gardons-nous de réponses rapides. N’est-il pas écrit de simplement pleurer avec ceux qui pleurent ?

Cependant, même si certains mystères nous seront révélés dans le ciel, Dieu donne des réponses qui tel un baume apaise la peine.

Trois vérités consolent les cœurs endeuillés (Romains 8/31-39) :

  • Dieu est avec vous et non contre vous

Cherchez votre refuge en lui comme vous le faisiez auparavant. Il ne change pas : vous êtes toujours ses enfants et il est votre Père. Vous n’êtes pas seuls.

« L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8/16)

  • Jésus intercède pour vous

Une mauvaise interprétation des faits voudrait que votre malheur soit la conséquence d’une faute ou d’un péché caché ! Rejetez cela avec force car Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! (Romains 8/34).

  • Rien ne peut vous séparer de l’amour de Dieu

Au-delà de ce que l’on peut expliquer, Dieu console. Son amour est plus fort que la mort. Dieu est amour et il a donné son Fils (Jean 3/16). Qui peut consoler comme lui ?

4. Que personne ne se décourage !

Cette déclaration paraît singulière : David encouragea ainsi son peuple face à un adversaire redoutable, le géant Goliath.

La mort prénatale est un drame absolu qui peut se transformer en géant pour terrasser notre foi…

Ne vous découragez pas !

Le psalmiste disait :

« Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux existât. » (Psaume 139/16).

Même le nom de l’enfant qui n’est pas né se trouve inscrit dans le livre de vie !

La victoire est là… malgré tout.

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