Ma rencontre avec Dieu
par Yves PRIGENT, pasteur
Notre famille n’était pas intéressée par les choses de Dieu, mais nous, les enfants, devions suivre le tracé de la religion ; c’était ainsi, il fallait faire comme tout le monde, même en l’absence de convictions.
Je fis le strict minimum qui m’était imposé, et dès l’âge de 12 ans j’abandonnais ce chemin pour avancer dans la vie sans contrainte religieuse. Pour mon avenir, de nombreux chemins s’offraient à moi, m’attirant et captivant mes pensées et toute mon énergie.
Le travail, les loisirs, me suffisaient, même si parfois il m’arrivait de prier ce Dieu inconnu, si lointain, par quelques phrases plus ou moins cohérentes. Je ne comprenais pas le sens de la croix ; chaque fois que je me trouvais près d’un calvaire, les interrogations surgissaient à nouveau, puis j’oubliais.
J’avais 18 ans quand la mort brutale de notre père me secoua profondément, m’interpellant au sujet de la vanité de la vie. Dans un geste de désespoir, je déchirais toutes les photos de mes idoles qui tapissaient ma chambre, réalisant qu’elles ne pouvaient rien pour moi, étant incapables de me consoler.
Cette période sombre de ma jeunesse changea ma vision sur le monde et sur tous ses mirages de bonheur et de paix. Plus tard, elle devait faire tomber les dernières résistances qui m’empêchaient de donner mon cœur à Dieu.
C’est à Paris, où nous habitions après notre mariage, que commença pour nous le cheminement vers la rencontre avec Dieu. Un collègue de travail de mon épouse lui parla de ce Dieu capable de transformer notre existence. Sa famille s’étant convertie, il lui rendit le témoignage d’un réel changement. Mon épouse m’en parla, mais je restai sceptique, et peu convaincu que Dieu pouvait avoir un impact sur ma vie ; mais je voulus en avoir le cœur net. Cet homme lui communiqua l’adresse où l’on pouvait entendre la prédication de l’Évangile, et nous fîmes la démarche de nous y rendre un dimanche matin.
La ferveur des participants nous étonna ; les chants, la louange et les prières étaient empreints d’authenticité. Nous fûmes saisis par la présence de Dieu, j’eus ce jour-là la conviction que j’étais pécheur, et me sentis misérable au milieu de ces personnes qui rayonnaient de paix et d’une joie profonde.
La grâce de Dieu se révéla à mon cœur et je l’acceptai comme mon sauveur personnel, en me faisant baptiser par immersion, confessant le désir de le suivre tous les jours de ma vie.
Cinquante ans après, je rends témoignage de sa fidélité et de son amour pour moi ainsi que pour ma famille. Aujourd’hui je suis heureux de le servir, dans la prédication de sa parole, et d’annoncer l’Évangile par le canal de la poésie.
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