Pascal Vermès : Munich, c’était en 1972 !

L’idée de pouvoir voir les jeux olympiques était un peu comme un rêve pour moi à l’époque. J’aimais beaucoup la course de fond et avait conquis quelques médailles dans mon cursus scolaire. Mais mon héros de l’époque s’appelait Guy Drut, il courait le 110 m haie, et je souhaitais le voir gagner la finale. Mais Dieu avait un autre plan qui dépassait de loin mes rêves !

Tandis que nous étions assis dans les gradins du stade olympique, les joueurs du match de football prévu ce jour-là s’échauffaient. Tout à coup, un message passa dans les hauts-parleurs et tous mes voisins se levèrent pour quitter le stade. Surpris, je questionnai un volontaire sur place, qui m’informa qu’à la suite d’une opération terroriste ayant eu lieu la veille au soir auprès des athlètes israéliens, les jeux étaient interrompus jusqu’à nouvel ordre.

En quittant le stade, je fus attiré par un groupe de jeunes qui chantaient, guitares en main. Ils parlaient de Jésus. Une jeune fille m’interpela : « Es-tu chrétien ? – Euh Oui, catholique ! – Mais est-ce que tu es sauvé ? »

La question m’alla droit au cœur, car c’était une question que je me posais à l’époque, sans trouver de réponse claire. La jeune fille poursuivit en insistant sur le fait que je pouvais être sauvé maintenant, si je croyais que Jésus est mort pour moi et qu’il a bel et bien payé le prix de mon péché.

J’étais désormais errant dans les rues bondées de Munich, chargé de répondre à la question la plus importante de ma vie. Je cherchais le calme des églises pour réfléchir et restais pantois quand, par deux fois, dans la foule immense qui était là, la jeune fille me retrouva pour me poser la même question : « As-tu accepté Jésus ? »

Les jours étaient longs, car il n’y avait plus grand chose à faire en dehors des jeux. Le lendemain, me voilà de nouveau en promenade quand des jeunes m’accrochèrent dans la rue pour m’inviter à voir un film parlant de la Bible et de la création, à travers le thème de la vie des abeilles.

Pourquoi pas ? Et là, après la projection, dans une salle pratiquement vide, un jeune vint me poser quelques questions. Nous avons prié ensemble pour que le Seigneur entre dans ma vie. Il n’y eut pas d’effusions émotionnelles ce soir-là, mais un engagement pris avec celui qui me cherchait et qui m’avait choisi de toute éternité pour faire partie de sa famille.

Les jeux ont repris et j’ai encore pu assister à d’autres épreuves avant de rentrer en France. Mais dès mon retour, tandis que je prenais contact avec le monde universitaire, le Seigneur ne m’a pas lâché. Le stand biblique était là, au restaurant universitaire, pour me montrer la voie vers sa parole. Et là, j’ai pu tisser des liens et découvrir toute la richesse de sa révélation grâce à un évangéliste zélé qui m’a ouvert la voie. C’était le début de la marche par la foi !

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