Pris au piège par l’envie d’abandonner

Par David Porter, pasteur.

Je n’ai jamais beaucoup aimé l’athlétisme. Notre entraîneur de football, au lycée, avait cette idée un peu bizarre que courir nous aiderait à être en forme pour mieux affronter les rigueurs du jeu en automne. Et c’est comme ça que je me suis retrouvé à courir autour du stade au printemps. Je n’en étais pas du tout ravi.

La course que je détestais le plus était le 800 mètres. Les athlètes qui lançaient des poids ainsi que d’autres athlètes qui n’avaient pas participé à une autre course étaient parfois intégrés à cette compétition pour améliorer notre condition physique. Misère !

Au début de la course, ça allait. Ce que je veux dire, c’est qu’après 10 mètres, ma respiration n’était même pas plus rapide. La fin, ça allait aussi : la ligne d’arrivée offrait la délivrance de l’agonie ressentie par mes jambes, qui me semblaient de plomb, et par mes poumons qui menaçaient de s’enflammer dans ma poitrine.

C’étaient les 750 mètres du milieu qui étaient horribles. J’ai découvert depuis que la vie est comme ça, elle aussi.

Des réflexions sur le milieu de la vie

Sebastian Coe, un grand coureur de Grande-Bretagne, a remporté deux médailles d’or olympiques (pour le 1500 m en 1980 et en 1984) tout en établissant des records mondiaux. Il avait beaucoup à dire à propos de la science de la course.

Il a dit : « Un champion naît dans ce moment où abandonner semble plus facile que continuer. »

« La force mentale, ce n’est pas ignorer la peur, c’est courir à travers elle. »

« Quand tes jambes t’abandonnent, laisse ton cœur prendre le relais. »

« Le véritable test d’un coureur, ce n’est pas de savoir si tu peux courir vite au départ, mais si tu peux maintenir la vitesse quand ça devient dur vers le milieu de la course. »

L’entraîneur Jack Daniel a ajouté : « Le milieu de la course est le moment où les doutes viennent s’insinuer, où les jambes deviennent lourdes et où le cœur est mis à l’épreuve. C’est dans ce moment-là que tout se joue, que la course est vraiment remportée. »

Brené Brown, dont l’émission La puissance de la vulnérabilité a été l’une des plus regardée des « Ted Talk », applique ce principe non seulement à la course mais à chaque aspect de la vie. « Le milieu, c’est le bazar, mais c’est aussi là que la magie se produit – où les gens ordinaires deviennent extraordinaires grâce à la persévérance. »

Toi et moi aussi

Oui, et cela s’applique certainement à notre course pour le Seigneur. Le milieu est difficile. L’épître aux Hébreux cible un groupe de personnes qui ont marché avec le Seigneur pendant longtemps. Elles se sont précipitées hors des starting-blocks pour affronter la persécution, parce qu’elles avaient quitté la religion familiale et placé leur foi dans le Seigneur Jésus.

Elles ont souffert tout un tas de choses mais n’ont pas abandonné.

Mais la course n’était pas un sprint de 100 mètres. Elle était longue et ces personnes se trouvaient maintenant vers le milieu de la course – les jambes douloureuses, le souffle court et la ligne d’arrivée encore loin, invisible. Certaines étaient fatiguées de la lutte et s’étaient rendu compte que revenir aux anciennes voies serait moins compliqué.

D’autres avaient ramassé en chemin des poids de péché et les portaient sur leur dos. Abandonner avait autant d’attrait qu’un verre d’eau par une chaude journée. Pourquoi pas ?

Dean Karnazes, un coureur de marathon, a dit : « Le succès dans une course dépend de ce qu’on fait vers le milieu. C’est à ce moment-là que les pensées viennent tourner. Soit on les écoute, soit on les fait taire. »

Et le « coureur de marathon » Paul, l’apôtre, a conseillé :

« Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. » (Galates 6/9).

Abandonner nous transperce jusqu’au plus profond de notre âme. L’auteur de l’épître aux Hébreux a mis en garde ce groupe de personnes contre le danger que représente le fait d’abandonner.

« Car nous connaissons celui qui a dit : À moi la vengeance, à moi la rétribution ! et encore : Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. […] Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. » (Hébreux 10/30, 31, 38).

Trouver un second souffle

Mais alors, si abandonner semble si attirant mais que c’est aussi mortel, que faire ?

• Occupe-toi de ta fatigue spirituelle (Galates 6/9). Cours au travers et trouve ton second souffle. Faire marche arrière est une terrible option aux ramifications éternelles.

• Fixe les regards sur le but (Hébreux 12).

• Fixe les regards sur Jésus et vois comment il a remporté sa course.

• Souviens-toi de l’exemple d’autres qui ont couru avant toi (Hébreux 11 et des personnes fidèles que tu connais).

• Reçois une force surnaturelle pour courir (comme Élie qui a couru 30 kilomètres devant le char d’Achab dans 1 Rois 18/46). Dieu a la force dont tu as besoin pour y arriver.

• Vois l’invisible. Hébreux 11/27 a parlé de Moïse « …comme voyant celui qui est invisible. »

• Souviens-toi du prix que remporte le gagnant. Le ciel existe réellement et est réservé à ceux qui remportent la course par la foi, qui n’abandonnent pas (Hébreux 11/10, 16).

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu.
Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. » (Hébreux 12/1-3)

S’il te plait, n’abandonne pas. Relis ce passage et demande-toi dans quels domaines tu aurais besoin d’être plus fort. Attends-toi au Seigneur et il va t’aider.

« Seigneur Jésus, je prie que tu viennes au secours de la personne qui est fatiguée et tentée d’abandonner. Que ton Esprit la fortifie et lui donne la victoire. »

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