Par Florence SAUL, coach parentale et fondatrice de parent-mission.fr

Combien de familles aujourd’hui sont affectées par les tensions, les conflits ou les non-dits ? Le constat est alarmant. De plus en plus de foyers se déchirent, se séparent, ou vivent en situation de monoparentalité.

Et même, des couples vivent ensemble sous le même toit sans se parler, des parents perdent le lien avec leurs enfants… Hélas, les familles chrétiennes ne sont pas épargnées.

Pourtant, une promesse puissante nous est donnée :

« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » (Matthieu 5/9)

Nous sommes appelés à rechercher la paix et à la faire régner autour de nous. Mais comment y parvenir quand nous-mêmes sommes épuisés, tendus, débordés et que la paix semble nous échapper au quotidien ?

1. La paix commence par un chemin personnel

Je me souviens de ce que disait un pasteur, le jour où j’ai donné ma vie à Jésus lors d’une convention jeunesse :

« La différence entre une famille chrétienne et une famille non chrétienne, ce n’est pas l’absence d’épreuves. Ce qui change, c’est la manière d’y réagir. »

Cette phrase m’a profondément marquée. Ayant grandi dans une maison divisée, entre disputes et rancunes, je ne voulais pas répéter ce schéma. Mes parents ont continué à se déchirer après leur séparation, preuve que la séparation n’a pas été la solution à leurs conflits.

Mon mari, calme et souriant, et moi, naturellement douce et patiente, nous avions ce désir sincère de bâtir une famille fondée sur Jésus, notre rocher.

Mais les tensions sont venues : les incompréhensions, les cris, l’usure du quotidien. Je venais à l’église épuisée, essayant de tenir bon. Mais, à l’intérieur, je n’arrivais plus à prier, à louer, à lire la parole de Dieu.

Qu’était devenue la flamme qui m’avait conduite à Christ ? Où était cette force que je croyais acquise ?

Voici comment j’ai pu reprendre ma vie en main et retrouver la paix dans ma maison.

2. De la paix intérieure découle la paix dans nos relations

C’est là que le Saint-Esprit a commencé une œuvre en moi.

Avant de rechercher la paix pour mon foyer, j’ai appris à la recevoir dans mon cœur. J’ai repris un chemin personnel : revenir à Dieu, humblement. J’ai osé chercher de l’aide, trouver un espace où parler librement, sans jugement. J’ai recommencé à prendre soin de moi –car comment aimer l’autre quand on s’est oublié soi-même ?

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Marc 12/31)

Et puis, je me suis appuyée sur cette promesse :

« Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. » (Philippiens 4/6-7)

Chaque jour, j’ai commencé à remercier Dieu, même pour les petites choses. Mon regard a changé… et doucement, mes relations aussi.

3. La paix passe par le pardon

L’un des plus grands tournants a été le pardon.

Pardonner à mon mari, mes enfants, mes proches, mais aussi me pardonner.

J’ai choisi de ne plus tenir « l’inventaire des offenses ». J’ai déposé mon amertume, mes attentes déçues, et j’ai demandé à Dieu de me relever, et de régner à la maison.

Puis, j’ai pris cette mission à cœur :

« S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. » (Romains 12/18)

Ce n’est pas toujours facile. Mais quand je cesse de pointer l’autre du doigt, je deviens responsable de ma part dans la relation.

Et cette démarche libère.

4. La paix est un fruit à cultiver

Rechercher la paix, ce n’est pas fuir les conflits ou tout accepter passivement. C’est choisir l’amour, la résilience, la communication, la vérité, etc., avec douceur.

Oui, la paix a un prix : elle exige des remises en question, de sortir de l’orgueil, d’apprendre à écouter.
Mais quelle joie quand l’atmosphère change, quand les relations se réparent, quand nos foyers deviennent des lieux de refuge et de lumière !

Et souvenons-nous :

« Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix… » (Galates 5/22)

La paix ne vient pas de nos propres efforts. Elle découle de notre communion avec Dieu.

Quand la paix disparaît, c’est souvent un signal que nous avons besoin de revenir à la source. Alors, laissons l’Esprit produire en nous ce fruit précieux.

Pour conclure

La paix n’est pas quelque chose que nous devons produire par nous-mêmes. Elle est un fruit de la présence de Dieu dans notre vie.
Elle commence dans notre intimité avec lui, et rayonne ensuite dans nos relations.

Alors aujourd’hui, posons-nous ces questions :

• Qu’est-ce qui, en moi, empêche la paix ?

• Quelle blessure, quelle attente, quelle frustration dois-je déposer ?

• Quelles démarches puis-je entreprendre pour reconstruire la paix dans ma famille ?

Que la paix de Dieu règne dans votre foyer, non pas parce que tout est parfait, mais parce que l’Esprit de Dieu est au centre.

Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence soit sur vous et votre famille.

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