Se marier c’est bien, réussir son mariage c’est mieux !
Par Thibaud LAVIGNE, pasteur à Antibes
Après avoir écrit le livre Trouver la bonne personne pour se marier (disponible aux éditions Viens et Vois), une pensée m’est venue immédiatement à l’esprit: se marier c’est bien, mais rester marié et heureux c’est mieux.
C’est cette idée que je veux développer ici : quels sont les facteurs qui favorisent la réussite du couple ? Face à la multiplication des divorces et des drames conjugaux, qu’est-ce que Dieu attend de ceux qui l’aiment ? Que faut-il faire pour préserver son couple et réussir son mariage ?
Ces questions résonnent particulièrement dans mon cœur : mes deux grands-parents ont divorcé à une époque où cela se faisait très peu, mes parents se sont séparés avant ma naissance, je n’ai pas eu de modèle de couple dans mon enfance, et pourtant, avec l’aide de Dieu, j’ai pu fonder un foyer et vivre avec mon épouse avec joie jusqu’à ce jour.
Parmi toutes les valeurs qui m’ont soutenu, voici les deux premières que je veux souligner ici :
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Une vraie vie spirituelle
La Bible dit clairement que « la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de la vie à venir » (1 Timothée 4/8). Tout ce qui nous attache à Dieu et entretient la vraie vie spirituelle est aussi utile pour la vie de couple.
En effet, chacun a un potentiel relationnel limité, et une relation vivante avec Dieu aide à donner le meilleur de soi-même aux autres. L’amour nécessite un renouvellement intérieur, indispensable pour adopter le bon comportement : une relation réelle avec Dieu améliore notre caractère.
L’absence de vie spirituelle authentique ou le relâchement spirituel font ressortir nos mauvais côtés, alors qu’une vraie vie spirituelle nous apporte le calme intérieur et un meilleur discernement de la bonne attitude à adopter.
La vie spirituelle donne l’envie et la force d’aimer !
Cette vie de Dieu en nous s’entretient d’abord dans la prière personnelle, dans un cœur à cœur quotidien avec Dieu1. C’est revenir sans cesse à la source de l’amour pour pouvoir toujours en donner.
Recevoir de Dieu est indispensable pour pouvoir offrir sans cesse son amour à son conjoint et au reste de la famille.
Mais la vie spirituelle implique aussi une lecture personnelle de la Bible et une vie d’Église : la Bible doit toujours accompagner la prière et l’inspirer. C’est en étant appuyés sur les paroles de Dieu que nous pouvons prier de la bonne façon, et que nos pensées sont renouvelées comme Dieu le veut.
C’est aussi avec une vie d’Église conséquente, non seulement le dimanche mais aussi en semaine, que l’on renouvelle son âme pour affronter et bien gérer le quotidien.
Ainsi, cette vraie vie spirituelle a des aspects personnels et collectifs avec trois piliers : la prière, la Bible et l’Église.
Et cette communion personnelle avec Dieu se prolonge en priant ensemble avec le conjoint.
Un pasteur expérimenté me disait qu’il demandait toujours aux couples en crise s’ils priaient régulièrement ensemble, et obtenait généralement une réponse négative : la prière est le ciment divin d’un couple réellement uni.
Le couple ne doit pas seulement être uni dans ses projets ou sur les plans physiques et émotionnels, il doit être fondé sur une vie spirituelle partagée. |
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Des bonnes priorités
Un couple se construit sur la priorité donnée à Dieu, le créateur de la vie et du couple, mais aussi sur d’autres priorités essentielles.
Le culte personnel ne doit jamais être abandonné, la prière en commun ou le culte de famille doivent être préservés, la vie d’Église doit se maintenir avec intensité, même s’il peut y avoir des adaptations.
La naissance des enfants implique, par exemple, qu’on aille à l’église chacun son tour et plus « toujours ensemble », notamment en soirée. Mais la présence aux réunions demande de la persévérance et de l’organisation (Hébreux 10/25).
Le couple doit avoir la priorité sur tout le reste : la belle-famille et les amis doivent rester à leur place. Chaque conjoint doit savoir expliquer à ses parents ou à ses amis que désormais il prend ses décisions et choisit ses priorités avec son conjoint.
La protection du foyer exige qu’il ne subisse pas l’influence constante de personnes extérieures.
La Bible dit dès le départ, de façon prophétique, avant même la naissance des premiers enfants d’Adam et Ève : « L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Genèse 2/24, paroles reprises par Jésus et Paul : Matthieu 19/5 et Éphésiens 5/31).
C’est clair, le couple doit avoir la priorité sur les parents !
On essaie d’honorer ses parents toute sa vie (Éphésiens 6/2-3) mais on n’est plus sous leur autorité quand on est adulte, surtout pas quand on est marié.
Le couple doit aussi avoir la priorité sur les enfants.
En effet, les enfants sont issus du couple et peuvent le perturber : pourtant, leur bonheur dépend aussi du bonheur des parents.
Comme je l’ai dit plusieurs fois : offrez à vos enfants la joie d’avoir des parents qui s’aiment !
C’est une erreur de priorité que de se surinvestir sur ses enfants et d’affaiblir son couple : les enfants eux-mêmes en souffrent dans leur construction. C’est un cadeau fait aux enfants et à vous-mêmes que de rester mari et femme avant d’être père et mère !
La famille doit aussi passer avant le travail.
Trop de pères notamment, des mères aussi parfois, sont constamment préoccupés par leur travail et négligent leur famille. Ils le font d’ailleurs souvent pour pourvoir aux besoins des leurs, mais ils oublient que la famille a surtout besoin de leur présence et de leur attention.
N’en voulez pas à votre conjoint qui vous dit qu’il a besoin de vous, regardez ses paroles comme un appel à réajuster le temps que vous lui consacrez. Votre relation doit rester votre priorité. La carrière doit passer après.
La vie commune doit aussi prévaloir sur l’argent et les loisirs : souvent on veut gagner plus d’argent pour obtenir plus de confort et de bien-être, mais finalement on y perd son couple, avec son confort et son bien-être.
L’argent n’est pas un problème quand il n’est pas la priorité. Épargnez-vous la peine qu’il procure quand il est trop aimé (1 Timothée 6/9-10).
Enfin, le bonheur de l’autre doit prévaloir sur ses propres intérêts :
« Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui […]
L’amour ne cherche pas son intérêt.« (1 Corinthiens 10/24 et 13/5).
Ce n’est pas la moindre clé de la réussite !
Lien vidéo : Sa Parole Pour Toi, Le couple selon Dieu
1 Je ne peux que recommander la lecture de mon livre Prier c’est bien, bien prier c’est mieux !, aux éditions Viens et Vois.
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