Un cœur pour la mission - En chœur pour la mission

Par Dylan GOOROOCHURN, président de l’association Aleph and Taw, et Jean Emmanuel MAURIN, secrétaire de l’association Action Missionnaire

Convaincus que l’œuvre missionnaire n’est jamais aussi belle que lorsqu’elle est faite ensemble, l’Action Missionnaire et Aleph and Taw ont décidé d’unir leurs forces en mission. Fin novembre 2024, durant quinze jours, nos deux associations ont travaillé en chœur pour bénir la Casamance (région sud du Sénégal). Quatorze personnes avec un cœur missionnaire ont servi Christ au loin pour :

– Construire une église ;

– Évangéliser un peuple prêt à recevoir Jésus ;

– Partager l’amour de Christ à ceux qui manquent de tout.

Construire une église dans le petit village d’Agnac

Le défi était presque aussi grand que le besoin. En effet, le bâtiment, devenu bien trop petit, menaçait de s’écrouler.

Notre objectif : financer un nouveau lieu de culte et coordonner les équipes de bâtisseurs français et sénégalais pour le faire sortir de terre en deux semaines.

Pour cela, les travaux ont commencé avant notre arrivée par la fabrication des briques en amont (une à une dans un moule dédié), la pose des fondations et des premières rangées de briques. Dès le premier jour sur le chantier, toute l’équipe française a commencé le travail de terrassement pendant que les maçons commandaient l’échafaudage et le matériel nécessaire à la construction de la charpente métallique.

Les 35 degrés offerts par un soleil africain généreux ne nous ont pas facilité la tâche. Pourtant, quinze jours plus tard le travail de terrassement était terminé, le baptistère construit, les deux pignons de façade élevés, la structure métallique soudée et les premières tôles étaient posées.

Le surlendemain de notre atterrissage à l’aéroport de Nice, nous recevions une vidéo du toit terminé, montrant la réussite d’une belle collaboration que kilomètres et différences culturelles n’avaient pas pû empêcher.

Évangéliser un peuple prêt à recevoir Jésus

Les grosses journées de travail sur le chantier n’ont jamais entamé la volonté de l’équipe de parler de Jésus chaque soir dans un village de brousse différent. Des dizaines et des dizaines de personnes (peut-être des centaines sur l’ensemble de notre séjour) ont donné leur vie à Christ en prononçant une prière de repentance. Nous avons été les témoins de nombreuses délivrances de personnes possédées et de miracles de guérisons.

Par exemple, une femme accablée par des douleurs dans son corps tout entier a été totalement guérie lors de l’imposition des mains. Elle a senti une chaleur l’envahir et chasser toutes ses douleurs en un instant. Quelle joie pour toute l’équipe de voir la parole de Dieu confirmée dans les vies de plusieurs !

Quel enthousiasme quand il s’agissait de parler de Jésus devant des foules qui, pour certaines, n’avaient jamais entendu le message du salut, ou bien à ces détenus de la prison de Ziguinchor, ou encore à ces dizaines d’enfants curieux de discuter avec ces Toubab (blancs) qui travaillaient sur le chantier de l’église.

Partager l’amour de Christ à ceux qui manquent de tout

Les besoins, dans cette zone du Sénégal, sont criants et les actions de nos deux associations ont donc été aussi nombreuses qu’appréciées. Grâce à la générosité de plusieurs Églises de France, des colis alimentaires ont été distribués aux vingt familles les plus pauvres du village d’Agnac, trente matelas ont été livrés aux détenus les plus fragiles de la prison (femmes et/ou personnes âgées), des centaines d’euros de matériel scolaire et de colis alimentaires ont été offerts aux orphelins de Ziguinchor. L’émotion était aussi forte dans les cœurs qui recevaient que dans ceux qui donnaient. Le pasteur responsable de l’orphelinat visité nous disait que notre venue était la réponse à au moins deux prières d’orphelines qui réclamaient à Dieu d’avoir du jus de fruit et des pochettes plastiques pour ranger leurs cours. Les colis offerts contenaient les éléments demandés. Dieu est fidèle !

De tels voyages contribuent, sans nul doute, à répondre à l’appel du Maître d’aller jusqu’aux extrémités de la terre. Qu’ils restent « voyages de court terme » ou qu’ils deviennent « mission à temps plein », il est certain que ces voyages rendent ceux qui y participent sensibles à l’appel de Dieu pour le salut de tous les peuples.

Un jour l’apôtre Paul a dit à Timothée :