VERSUS : Une meilleure version de moi-même (Galates 6/15)

Par Benjamin GABELLE, prédicateur dans l’assemblée de Wasselonne (67)

Ce que la Bible dit :
« Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. »

Ce que la Bible ne dit pas :
« Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une meilleure créature. »


Vous connaissez sans aucun doute ce mantra moderne qui invite chacun à tout faire pour devenir la meilleure version de lui-même. Le développement personnel a ceci d’alléchant qu’il semble conduire les hommes vers le progrès. Il crée toutefois une fissure dans le monde chrétien, divisant d’un côté des adeptes qui y voient l’application du livre des Proverbes, et de l’autre des opposants qui ont la critique facile envers toutes les nouveautés. Comme toujours, il est fort probable que le bon chemin soit l’équilibre. Être équilibré ne signifie pas être neutre, il est tout à fait possible d’être entier tout en étant sobre.

Une chose est certaine, le livre des Proverbes, ainsi que tout le reste de la Bible, regorge de conseils pratiques, parfois terre à terre, à appliquer quotidiennement pour être de meilleurs humains. Dans notre cas, l’importance se porte surtout sur Qui a écrit ce livre et par Qui est-il applicable ? C’est une clé de lecture qu’il ne faut pas oublier.

Toute la Bible nous mène vers cette œuvre excellente de Jésus-Christ de faire de nous de nouvelles créatures. Attention, Jésus n’est pas venu pour nous améliorer et nous rendre meilleurs en augmentant nos compétences et en faisant de nous des surhommes. La puissance de la parole de Dieu ne fait pas de nous des mutants évangéliques : mi-hommes, mi-saints.

Ézéchiel avait prophétisé ce miracle sans laisser de doute sur le projet de remplacement voulu par Dieu dans la vie de ses enfants :

un cœur nouveau, un esprit nouveau, un cœur de chair en lieu et place de celui de pierre (Ézéchiel 36/26).

Un programme sans équivoque. Jésus empruntera exactement le même chemin lorsqu’il expliquera au sage Nicodème la nécessité indiscutable de renaitre (Jean 3/3).

Vous comprenez alors que pour devenir une meilleure version de moi-même, la Bible me prescrit de disparaitre. En effet, comment pourrions-nous croire qu’il suffirait à notre vieille nature d’être améliorée pour devenir agréable à Dieu ? Il ne suffit pas de repeindre un vieux tacot pour espérer participer à une course de Formule 1. Cette question soulève l’une des problématiques principales du développement personnel : c’est le mot personnel. Pour qui est-ce que je souhaite me développer ?

Le psalmiste pria Dieu de renouveler en lui un esprit bien disposé (Psaume 51/10). Rien de ce qui est d’ici-bas ne doit subsister. Dieu a commencé cette œuvre en chacun de nous, et il souhaite la rendre parfaite pour le jour de Jésus-Christ (Philippiens 1/6).

Mettons donc les choses au clair : même si les conseils qu’elle dispense peuvent être réutilisés par certains coachs en motivation et en développement personnel, la Bible est un livre de développement divin. Le lecteur, en la lisant et en laissant le Saint-Esprit la faire infuser en lui, n’aura d’autre plaisir que de disparaitre peu à peu au profit de celui qui est seul digne de confiance : le Messie, l’Agneau de Dieu, notre Jésus. Ne perdons pas de vue ce projet céleste, et assaillons le trône de Dieu pour recevoir ce cœur de chair.

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