70 ans de l’église MCE de Reims
Par Emmanuel DUVIEUSART, pasteur
2023 fut l‘année de célébration de 70 ans de présence évangélique dans la ville de Reims.
Tout a commencé, comme souvent, avec des débuts difficiles, qui sont aussi les prémices de temps de bénédictions et de réveil spirituel.
En 1953, un pasteur nommé Aldo Benzi fit un rêve. Il se vit sur une colline en train de regarder la ville devant lui.
Demeurant en Suisse avec sa famille, il fut invité par les Églises baptistes, pour participer à une campagne d‘évangélisation dans le nord de la France. Ce jour-là, il s‘arrêta à Reims pour déjeuner, près du château, au-dessus de Pommery. Levant les yeux, il fut surpris de voir son rêve devenu réalité.
Très rapidement il s‘installa à Reims, loua une petite salle au Foyer Civil, 17 boulevard de la Paix, mais les premiers temps furent très difficiles.
Fin 1955, le frère Laurent Van de Putte et son épouse le rejoignaient. Les réunions comptaient 13 à 15 personnes. Mais quelque temps plus tard la salle leur fut retirée, et seulement 5 à 7 personnes se retrouvaient chaque matin chez le frère Benzi pour prier.
Dans ces moments d‘intercession, ils reçurent la révélation qu‘il fallait trouver une autre salle à louer. Alors, avec la voiture du pasteur, ils sillonnèrent la ville, jusqu‘au moment où le frère arrêta son véhicule le long d‘un trottoir, et dit : « Et maintenant que faisons-nous ?«
Ils se trouvaient au 36 rue Ponsardin, la nouvelle salle était devant eux.
Ensuite tout alla très vite. Le pasteur André Nicole, qui souhaitait ouvrir une salle à Paris et des postes d‘évangélisation en province, leur donna une vieille tente pour des après-midis et soirées d‘évangélisation en plein air. Les bombardements de la guerre avaient laissé dans la ville quantité de terrains vagues, où ils pouvaient installer leur tente et prêcher la puissance de l‘Évangile. Chaque semaine un quartier différent était visité.
Ce fut un temps de délivrances et de guérisons, avec des centaines de témoignages d‘aveugles, de sourds, de muets, de paralytiques, etc., guéris, comme au temps des apôtres.
Les mêmes questions étaient posées sans cesse par les médecins et professeurs de l‘hôpital, devant les nouveaux examens ou radiographies : « Mais qu‘est-ce que vous avez fait ?« Et les mêmes réponses étaient données : « Je suis allé à la tente évangélique Salut et Guérison.«
Dans la foulée, les Églises de Châlons-en-Champagne, Sedan, Besançon étaient ouvertes. Puis le pasteur Aldo Benzi quitta Reims, le jeune pasteur Luttin remplaça le pasteur Laurent Van de Putte, et vint ensuite le pasteur Cabarot.
Quelques années plus tard, l‘assemblée se partagea en trois groupes : un premier resta rue Ponsardin, un deuxième partit rue Marlot et un troisième à Bezannes.
C‘est dans ce contexte que l‘on demanda au pasteur François Forschlé de reprendre le groupe installé rue Marlot, dans lequel une vingtaine de personnes avaient sollicité les instances des AdD de l‘époque.
En 1976 une grande campagne d‘évangélisation fut lancée dans la salle des Régates Rémoises (qui n‘existe plus à ce jour) avec des affiches sur les bus, les panneaux publicitaires. En trois jours, plus de 180 personnes nouvelles étaient accueillies. Ce groupe quitta la rue Marlot pour acheter un local plus grand rue Gambetta.
L‘Église vivra son développement pendant cette période et aura l‘opportunité d‘acquérir quelques années plus tard le cinéma Le Familial, rue Chanzy, suite au don d‘une paroissienne.
Ensuite, l‘œuvre se développa, se transforma et créa des extensions comme le Centre d‘accueil pour femmes en détresse, qui existe encore aujourd‘hui sous le nom « Jamais seul« .
En 1983, le pasteur Dominique Mourot et son épouse Noémie s‘installaient à Reims, collaborant d’abord avec François Forschlé, puis un travail de développement se fit à Châlons-en-Champagne avec Bruno et Marie Gautier, à Sissonne-Laon avec Jacques et Béatrice Mancier, à Épernay avec Josué et Marie-Pascale Mougenot, à Château-Thierry avec Menno et Anne Meninga.
À plusieurs reprises l‘Église subira de fortes pressions internes, et l‘œuvre de Dieu sera sérieusement mise en péril, mais la grâce de Dieu ne permettra pas son anéantissement.
Plusieurs couples pastoraux vont donc se succéder dans les années suivantes :
•Ron et Nell SCHOLMAN & Menno et Anne MENNINGA (1995-1996)
•Guy et Élisabeth Bergamini & David et Phyllis Porter (1996-2010)
•Philippe et Murielle Bergamini (2010 – 2016)
•Emmanuel et Élisabeth Insinga (2016 – 2019)
•Emmanuel et Muriel Duvieusart (2019 – … )
MCE Reims viendra aussi en soutien aux Églises de la Meuse en envoyant régulièrement des prédicateurs et pasteurs à Bar-le-Duc et Verdun.
Une réconciliation aura lieu entre les différents pasteurs et Églises évangéliques de la ville de Reims, issues des fédérations membres du CNEF. Ce rétablissement des relations donnera lieu à la création de l‘association CNEF51 le 5 février 2021. Une première réunion de prière inter-églises aura lieu en 2022, et c‘est le lundi 1er mai 2023 que les Églises connaîtront un temps de joie lors de la célébration du premier culte en commun des Églises du CNEF51.
Cette année 2023 fut donc chargée en émotions et en activités pour célébrer nos 70 ans de présence sur Reims. Cet historique montre combien Dieu est resté fidèle en toutes circonstances, tout au long de ces années.
Maintenant une page se tourne par la reprise d‘une croissance qui amène à nouveau la célébration d‘un deuxième culte le dimanche, des retransmissions hebdomadaires sur nos réseaux sociaux, des baptêmes réguliers et un dynamisme pour proclamer l‘Évangile par tous les moyens actuels.
Le meilleur est encore devant nous, mais les défis et les dangers aussi, alors si nous voulons continuer d‘écrire l‘histoire, « veillons et prions car notre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera« (1 Pierre 5/8)
Cette parole est toujours d‘actualité, car nous savons que l‘ennemi cherchera toujours à diviser et détruire l‘œuvre que Dieu veut bâtir ; mais nous sommes convaincus que la grâce de notre Seigneur prédominera toujours. C’est à lui que nous voulons confier l‘avenir de cette œuvre, jusqu‘à ce qu‘il revienne nous chercher.
Vous pouvez nous retrouver sur mcechampagne.fr et sur Facebook ou YouTube.
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