Le Saint-Esprit, Esprit de puissance
Notre sujet pour aujourd’hui est si vaste qu’il est impossible de le traiter comme on doit le faire dans une réunion. Donc je vais vous montrer brièvement l’Esprit de puissance dans la vie terrestre, comme il doit être dans l’Eglise aujourd’hui. Nous savons sans aucun doute que Jésus était le Fils de Dieu, qu’il est descendu dans un corps humain pour manifester aux hommes le cœur et l’amour du Père. Pour se révéler à nous humains il a fallu que l’Esprit éternel prît un corps.
Le Seigneur, tout en étant le Fils de Dieu n’a pas fait une seule prédication ou un seul miracle avant de recevoir le baptême du Saint-Esprit. N’a-t-il pas montré dans la synagogue de Nazareth (dans sa déclaration si merveilleuse) le programme du ministère qu’il allait accomplir par la puissance de l’Esprit Saint. « L’Esprit du Seigneur est sur moi, c’est pourquoi Il m’a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, Il m’a envoyé pour publier la liberté aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, pour renvoyer libres ceux qui sont dans l’oppression, et proclamer l’année favorable du Seigneur ».
« L’Esprit du Seigneur est sur moi. » Il fut baptisé ou oint par Dieu le Père avec Dieu le Saint-Esprit, qui descendit sur lui sous une forme corporelle comme une colombe. Comme la colombe envoyée par Noé retourna à l’arche de sauvetage, la colombe, le Saint-Esprit se reposa sur notre arche de sauvetage, Jésus.
Si le Saint-Esprit était nécessaire à Jésus, il est aussi nécessaire à tous les évangélistes et pasteurs ; mais beaucoup d’entre eux ont peur du surnaturel, la puissance du Saint-Esprit. La bonne nouvelle fut annonce aux pauvres, car nous lisons, que les gens du commun peuple l’ont écouté avec joie.
« Pour publier la liberté aux captifs » Nombreux sont ceux qui, parmi cette nation pècheresse, liés par le Diable aux choses mondaines, méprisables et répugnantes, ont été libérés par le Seigneur Jésus. La femme possédée d’un esprit infirme, courbée, dont nous lisons l’histoire dans le chapitre 18 de Saint-Luc et dont Jésus a dit que Satan la tenait liée, depuis dix-huit ans ; les captifs spirituels et physiques ont entendu sonner les cloches de la délivrance quand Jésus s’est approché.
« Le recouvrement de la vue aux aveugles ». Combien d’aveugles ont reçu la vue des mains du Seigneur Jésus ! Celui du chap. 9 de Saint Jean, qui répondit avec assurance aux pharisiens qui ont tâché de le persuader qu’il n’était pas guéri : « je sais bien une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois. » L’aveugle de Bethsaïda qui a reçu d’abord une guérison partielle, vit alors les hommes qui lui parurent comme des arbres. Par la deuxième imposition des mains du Seigneur, il reçut la vue distincte, ln guérison complète. Il y avait aussi Bartimée, l’aveugle de Jéricho. De même, dans le sens spirituel les aveugles ont reçu la lumière de Jésus, qui s’est déclaré être le Fils de Dieu, la lumière du monde.
« Pour renvoyer libres ceux qui sont dans l’oppression ». Combien de ces pauvres gens ont été libérés par le Seigneur Jésus. La fille possédée de la femme syrophénicienne; le fils lunatique et possédé par un démon sourd muet. Le démoniaque gadarénien possédé d’une légion de démons. Gloire à l’Esprit de puissance ! Les concitoyens vinrent et ils virent cet homme « assis et dans son bon sens ».
Est-ce que nous pouvons trouver un chapitre qui nous montre mieux l’Esprit de puissance que le chapitre 8 de Saint Matthieu, un chapitre plein de miracles ? Regardez le spectacle qui s’est présenté ; le soir on amena près de Jésus plusieurs démoniaques et il chasse les esprits par sa parole. « Il guérit aussi ceux qui étaient malades »
« Pour proclamer l’année favorable du Seigneur » La Parole de Jésus était une puissance. Il parlait toujours comme celui qui fait autorité. Il enseignait aussi de la même manière et non comme les scribes et les docteurs. Quand quelques huissiers pour l’arrêter, ils s’en sont retournés en disant : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme ».
Oui, par !’Esprit de puissance, le Saint-Esprit, le Seigneur Jésus a accompli son ministère et sa mission telle qu’il l’a définie dans la synagogue de Nazareth. Il n’y a jamais eu un message, une mission pareille ! Il n’y en aura jamais d’autre ! c’était l’œuvre du Saint-Esprit.
Maintenant voyons la même puissance dans les vies des apôtres. Pendant la triste durée de sa crucifixion, ils n’ont pas eu le moindre courage. Tous se sont enfuis quand les soldats ont arrêté Jésus. Seuls Jean et Pierre ont eu un peu de courage, tout en suivant Jésus de loin. Quand Pierre fut interpellé par une servante, il n’a pas eu la force de dire qu’il connaissait Jésus. Ce fut pourtant avec ce noyau d’hommes faibles, peureux et chancelants que Jésus réussit à remuer le monde. Est-ce que cette puissance était leur propre puissance, leur force de caractère ? Qui a changé Pierre (qui renia Jésus devant une servante), en l’homme qui devant la foule de Jérusalem, au jour de la Pentecôte, accuse ouvertement les sacrificateurs du meurtre de Jésus et prêche de telle sorte que 3000 se convertissent ? C’est le Saint-Esprit. Jésus dit à son Père, dans le chapitre 17 de Saint Jean : « Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde ». C’est-à-dire que Jésus donna à ses disciples la même mission que le Père lui avait confiée. Leur tâche était de continuer l’œuvre du Maître, non seulement en Palestine, mais Jésus dit aussi dans le monde entier.
« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donné »
Quelle gloire était-ce ? La gloire qu’il avait auprès du Père avant que le monde fut ? Non, mais la gloire du Saint-Esprit. La puissance pour accomplir son œuvre. Les apôtres comme leur maître n’ont pas commencé leur mission universelle avant d’avoir reçu le baptême du Saint Esprit. Jésus leur commanda de ne point partir de Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis, et dont vous m’avez entendu parler, car Jean a baptisé d’eau, mais vous serez baptisés du Saint-Esprit dans peu de jours ». Vous recevrez la puissance du Saint-Esprit qui descendra sur vous, « et vous serez mes témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». Est-ce que les apôtres ont reçu l’effet de la promesse ? Est-ce qu’ils ont reçu le Saint-Esprit ? Est-ce qu’ils ont continué 1a mission de Jésus ? Les Actes des Apôtres ou plutôt les Actes du Saint-Esprit nous montrent clairement que oui. Partout où ils ont prêché, le Saint-Esprit convaincu le monde de péché, de justice et de jugement. Les meurtriers de Jésus, touchés de componction, ont dit à Pierre : « Que ferons-nous ? » 8000 d’entre les juifs ont trouvé le salut. Les apôtres avec une grande puissance rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ, et il y avait une grande grâce sur eux tous. Le peuple des villes voisines venait aussi en foule à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par les esprits, et tous étaient guéris.
Ecoutez ce qui résulte de la prédication de Philippe en Samarie. La multitude d’un commun accord fut attentive à ce que Philippe disait, lorsqu’elle l’entendit et qu’elle vit les miracles qu’il faisait. Car les esprits impurs sortaient d’un grand nombre de possédés, en jetant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et d’impotents étaient guéris. Ce fut une grande joie dans cette ville. Parmi les païens (les gentils) il y eu les mêmes résultats. Partout il y avait des conversions instantanées, les idolâtres quittaient leurs idoles, et de pécheurs enfoncés dans la boue des péchés les plus abominables, changeaient de voie. Paul, l’apôtre des gentils, a fondé des églises de saints, baptisés du Saint-Esprit. Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point que l’on mettait sur les malades les linges et les vêtements qui avaient touchés son corps et ils étaient guéris de leurs maladies et délivrés de mauvais esprits. Même vers la fin de son ministère, dans l’ile de Malte, tous ceux qui étaient malades vinrent à lui et ils furent guéris. Nous pouvons dire que l’Eglise primitive jouissait de l’Esprit de puissance et que fidèlement elle remplissait la mission que son Seigneur lui avait confiée. Elle fut vivante, puissante, pleine de joie, de vie et de paix, et il est clair que selon les épitres de Paul, tous ses membres étaient baptisés du Saint-Esprit. Mes amis, la question se pose devant l’Eglise d’aujourd’hui : cette puissance divine, la puissance du Saint-Esprit, est-elle pour moi aujourd’hui et dois-je la réclamer ? Ou cette puissance fut-elle seulement pour le commencement et l’établissement de l’Eglise ? Je dirai, sans aucune hésitation, que le baptême du Saint-Esprit est pour l’Eglise d’aujourd’hui, et la Parole de Dieu me soutient. Actes 2 :38 : « Convertissez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, et vous recevrez le don du Saint Esprit, car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin en aussi grand nombre que le Seigneur, notre Dieu en appellera. »
Donc la promesse est pour nous aujourd’hui. Dans le premier siècle, l’Eglise a reçu la pluie divine de la première saison et maintenant selon le dessein éternel de Dieu, elle est en train de recevoir la pluie de l’arrière-saison. Que les chrétiens ferment leurs parap1uies d’incrédulité et de peur, afin que cette effusion du Saint-Esprit puisse tomber sur eux, les saturant du Saint-Esprit. La mission du chapitre 16 de Saint Marc, n’était pas seulement pour les apôtres, puisque Jésus dit que ces miracles accompagneront ceux qui auront cru : « Ils chasseront les démons en mon nom ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris. » Les incrédules ont le droit de nous demander (pour confirmer la Parole de Dieu) « où sont les miracles ? » L’Eglise doit apporter comme son Sauveur, le soulagement de tous les maux spirituels et physiques qui se trouvent autour d’elle dans le monde. Comme Paul écrivit à Timothée, qui avait reçu le Saint-Esprit par l’imposition des mains de Paul, « Dieu ne nous a pas donné un Esprit de timidité, mais un Esprit de force, d’amour et de prudence », c’est- à-dire un équilibre parfait. Gloire à son nom
Douglas R. SCOTT, pionnier du réveil des années 30 en France
Viens et Vois n°2, Mai 1932
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