Des adolescents irrécupérables ?
Nous avons tous été choqué par la décapitation de Samuel Paty, un professeur tué pour avoir enseigné lors d’un cours d’éducation civique. Je ne reviendrais pas sur les fameuses caricatures qui font toujours débat. Mais je suis aussi meurtri et indigné par ce fait divers qui frappe l’école en Martinique : comment un jeune homme peut-il asséner trois coups de poing à un directeur de lycée pendant que son camarade est en train de le filmer ?
Le meurtrier de Samuel Paty était âgé de 21 ans, le garçon qui a agressé un proviseur, l’envoyant au CHU, avait 17 ans… Comme si la période de la jeunesse ou de l’adolescence était celle de l’extrême ; en l’occurrence ici, de l’extrême violence.
Les adolescents sont-ils irrécupérables ? Pourquoi une telle haine ? Est-ce nouveau ? Notre société moderne a-t-elle créé ces bourreaux ?
Dans Ecclésiaste 1/9 nous lisons : « Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »
Oui, le passé nous rappelle que des actes de violence ont existé autrefois, commis et approuvés par des jeunes gens.
Saul de Tarse, spectateur silencieux mais consentant
La Bible mentionne un certain Saul de Tarse, qui tenait les habits d’Étienne pendant que ses compatriotes juifs lapidaient le martyr à grands jets de pierre. Saul était ce spectateur, silencieux mais consentant, d’une vague de débauche de violence.
Cette scène rappelle nos jeunes, en train de s’enivrer de haine et de sang sur les écrans bruyants de leurs jeux vidéos. Cette scène rappelle nos jeunes qui déclenchent leurs smartphones, avides de capturer des coups, des scoops d’hémoglobines et de fureur.
Observez le tableau dressé en Actes 8/1-3 : « Saul avait donné son approbation à l’exécution d’Étienne. À partir de ce jour-là, une violente persécution se déchaîna… Quant à Saul, il cherchait à détruire l’Église, allant de maison en maison pour en arracher les croyants, hommes et femmes, et les jeter en prison. »
Il n’y avait rien à tirer de ce jeune Saul ! Dix-sept ans, plein d’arrogance, plein de menace, plein de meurtre. Rien à en tirer !
Mais Saul a trouvé plus fort que lui
Mais sur le chemin de Damas, toujours plein de violence, Saul a trouvé plus fort que lui. Le nom de ce héros qui lui parla du ciel ? Jésus, l’étoile du matin. Sa lumière était si resplendissante qu’il devint aveugle durant trois jours. Saul rentra en lui-même, il était tout tremblant, et cette grande vision l’avait saisi d’effroi. Il venait de rencontrer le Dieu du ciel et de la terre, celui qui avait donné sa vie sur la croix du calvaire pour les parias, les moins que rien, les méchants, les blasphémateurs.
Plus tard il confessera : « Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve : Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux, mais il m’a été fait grâce afin que Jésus-Christ montre en moi le premier toute sa patience et que je serve ainsi d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. » (1 Timothée 1/15-16)
Malgré sa jeune tête brûlée, le Dieu de paix est venu le confondre en lui offrant la grâce et le pardon. Malgré son extrémisme, le créateur du ciel et de la terre est venu à sa rencontre pour le remettre dans son bon sens.
Chers amis, le maître de l’Histoire ne peut être surpris par les évènements troublés. Il est plein d’espérance, il est plein de patience. Il sait que « ce qui a été, c’est ce qui sera… » Et il invite une fois de plus sa créature à lui faire confiance, à dépendre de lui.
Oui, soyez en sûr, Dieu peut toujours toucher les Saul de Tarse de notre pays.
Aurélien Fuseau, pasteur
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