Des repères pour faire des disciples dans la nouvelle génération

 

Avant son ascension, Jésus va laisser des instructions : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez [donc], faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28/18-20).

Ces instructions doivent animer chaque activité, chaque projet, chaque effort des disciples de Jésus et donc de l’Église. Ainsi les activités du pôle enfance (enfants, préados, ados, jeunes) de nos églises ne doivent pas viser un autre but que celui-ci ! Le discipulat n’a pas été inventé par Jésus. Il existait déjà avant sa venue. Le discipulat était LA méthode d’apprentissage et de formation. Faire des disciples est une vieille recette.

Jésus a formé des disciples, et le résultat de cette formation ne s’est pas fait attendre. Les disciples que Jésus a formés ont formé des disciples, qui ont formé d’autres disciples. La mission confiée a été transmise et mise en œuvre, tant et si bien que, quelques années plus tard, les chrétiens se trouvent dans « la maison de César » (Philippiens 4/22) et sont connus pour avoir « bouleversé le monde » (Actes 17/6) par leur enseignement.

Chaque génération de disciples a eu à faire face à des défis imprévus. Mais ces derniers ont été surmontés. Parce que faire des disciples, ce n’est pas donner des réponses toutes faites. Faire des disciples, c’est donner des repères essentiels pour amener à trouver les réponses aux questions de demain. Cela implique une révolution dans nos vies : ne plus être égocentrés, mais Christo-centrés.

Sans vouloir être exhaustif voici quelques repères essentiels :

– L’attachement à Jésus (Luc 14/33) ;

– La communion avec Jésus (Matthieu 28/20b) ;

– La mort à soi (Marc 8/34) ;

– La capacité à se laisser enseigner (Luc 11/1) ;

– La reproduction (Luc 6/40).

Dans notre monde où l’évolution technologique nous pousse à toujours vouloir ce qui est récent et nouveau, y a-t-il encore une place pour cette vieille recette ? En particulier en direction des plus jeunes ? Bien-sûr que oui !

Leonard Sweet, théologien à la Drew University, a créé l’acronyme EPIC pour caractériser les milléniaux (et les générations suivantes).  Au travers de cet acronyme on comprend que nos 0-25 ans sont :

– Expérientiels : ils sont plus dans le style de vie que dans les choses de la vie. Ils aiment apprendre par les expériences.

– Participatifs : ils ont été conditionnés à participer au résultat de presque tout dans leur vie : ce qu’ils mangent, la destination des vacances familiales, qui doit rester ou partir dans des émissions de télé-réalité.

– Informationnels : ces jeunes ont grandi dans un monde rempli d’informations. C’est la génération la plus formellement éduquée de l’histoire — et avec plus d’informations viennent plus de questions. Ils ne recherchent pas un expert sur scène dans une conférence, mais « un guide à leur côté avec une expérience ».

– Communautaires : Ils accordent une grande importance à la communauté, de sorte que les relations l’emportent toujours sur les programmes.

Tous ces éléments mis ensemble tracent le cadre du discipulat, comme Jésus l’a fait avec ses disciples. Ils doivent être présents dans nos groupes (Groupes d’Instruction Biblique, ados, jeunes). Mais pour que cette recette fonctionne, il faut y ajouter un ingrédient.

Si l’on avait posé aux disciples la question : qu’est-ce qui t’a le plus marqué pendant ces années avec Jésus ? Ils auraient sans nul doute répondu : Jésus lui-même ! Leur rencontre avec Jésus a bouleversé leur manière de voir le monde, de penser leur vie, de vivre tout simplement. Jésus a été une personne d’influence pour eux.

Comme Jésus, le leader-animateur doit être une personne d’influence auprès de son groupe. Le leader-animateur est l’ingrédient manquant ! Le but n’est pas d’attirer à soi, mais d’amener avec soi à la suite de Jésus, avec l’aide du Saint-Esprit : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. » (1 Corinthiens 11/1).

C’est une dimension qu’il ne faut pas négliger, car le fer aiguise le fer (Proverbes 27/17). Il n’y a rien de mieux qu’un disciple de Jésus pour former un autre disciple de Jésus. Ce qui qualifie pour faire des disciples, ce n’est pas un diplôme, des connaissances, une vie parfaite, etc. Il est important d’être soi-même un disciple de Jésus pour conduire d’autres à être des disciples. Ce sont des disciples qui forment d’autres disciples ! Avant l’enseignement, le savoir, ce qui importe c’est ce que l’on est, l’être. Nos actions parleront toujours plus fort et seront toujours plus éloquentes que nos mots ou nos discours.  En tant que leaders-animateurs, nous devons veiller sur notre cœur. Avant d’être un leader pour notre groupe, nous devons être des serviteurs de Jésus-Christ.

Alors cultiver notre dépendance, notre ressemblance, notre obéissance à Jésus est notre premier ministère.

Ce texte est un extrait du cours FAIRE DES DISCIPLES de la formation en ligne leaders-animateurs proposée  par MOOV.

Pour plus d’informations sur ce cours ou les autres rendez-vous sur leaders-animateurs.fr

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