Internet n’est pas l’église
Alors que nous chantions un dimanche matin ce cantique « Seigneur nous voici devant toi, tous unis dans ta maison », le TOUS UNIS DANS TA MAISON a résonné si fort dans mon cœur que ce fut comme une révélation de l’Esprit, comme si Dieu me parlait de la situation actuelle de l’Église, en ces temps de pandémie qui bouleversent totalement nos habitudes.
J’ai donc eu à cœur de vous faire part de ce que le Seigneur m’a révélé par son Esprit, concernant ce que vit actuellement l’Église.
Tout d’abord, Dieu est parfait ! Aucun mal ne peut lui être imputé ; Dieu permet le mal, mais il n’est pas à l’origine du mal.
Ce virus n’a pas été envoyé par Dieu, mais il le permet. Aussi, cette pandémie agit-elle comme un révélateur sur les chrétiens et les églises. Et de quelle manière ?
Le rassemblement physique de l’Église est une force, une puissance spirituelle au milieu du chaos que connait notre monde. Voilà pourquoi Satan cherchera toujours, comme il l’a toujours fait, à combattre par tous les moyens le rassemblement des chrétiens.
On peut utiliser cette image : l’Église, c’est l’épine dans l’œil de Satan !
INTERNET N’EST PAS L’ÉGLISE
Pendant le confinement et l’interdiction de circuler, le lien qu’internet nous procurait a été très utile, comme il demeure très utile pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer (personnes âgées, malades, ou fragiles).
Mais voilà ! Parmi ceux qui pourraient se déplacer, les mauvaises habitudes se prennent très vite. Pourquoi faire l’effort de se rendre dans son église pour le culte dominical ou la réunion de prière, avec en plus le risque d’être contaminé ?
Il suffit de quelques clics, assis dans le fauteuil de mon salon, pour faire mon propre culte, selon mes goûts, comme il me plait. C’est ainsi qu’il faut que la louange me convienne, tout autant que le pasteur – pourvu qu’il ait les mêmes idées que moi !
Je suis comme au restaurant ; on me présente la carte et je choisis mon menu spirituel, c’est le seul effort que j’ai à faire :
- l’entrée, ce sera la louange ; à tel endroit, les chanteurs sont à mon goût ;
- le plat de résistance, ce sera la prédication ; puisque tel pasteur a beaucoup de like, il doit être bon ;
- le dessert, ce sera à un autre endroit, là où je n’entends que des encouragements.
AVEC INTERNET, OÙ VA L’ÉGLISE DU 21e SIÈCLE ?
Voilà le but recherché par Satan : la déliquescence de l’Église, les chrétiens qui ne font plus d’efforts, la passion pour Dieu qui a fait place au devoir religieux. Les âmes perdues ne sont plus notre première préoccupation, la communion fraternelle n’a plus guère de valeur. Nous nous tranquillisons l’esprit par toutes sortes de raisonnements. Mais que valent ces raisonnements ?
Je me pose cette question : « Est-ce que ces chrétiens qui nous ont précédés, qui ont vécu la persécution, n’auraient pas pu se contenter de rester chez eux le dimanche, de prier en famille, de lire la Bible en cachette, en se disant qu’ils étaient quand même de bons disciples de Christ ? »
Vous me direz : « Mais à cette époque, internet n’existait pas ! » C’est vrai, mais être derrière son écran signifie-t-il que nous sommes en communion comme si nous étions « en présentiel » (le nouveau mot à la mode) ? L’écran nous fait croire que nous sommes quand même présents les uns avec les autres.
Ce que le diable n’a pas réussi à faire au travers des siècles, il l’accomplit aujourd’hui, en divisant les chrétiens, en les laissant chacun chez soi au lieu d’être au culte. Et il nous fait croire que même dans ces conditions, nous pourrons connaitre le réveil ! Permettez-moi d’en douter. Je sais que c’est Dieu qui rassemble, et que c’est Satan qui divise !
Certains me diront : « Ce n’est que pour un temps. » Rappelez-vous, en mars 2020 on nous parlait de quinze jours, au pire un mois. La réalité est que voilà maintenant plus d’un an que les églises, les pasteurs et les chrétiens souffrent de cette pandémie.
Chrétiens, où est la foi, le zèle des premiers disciples, prêts à perdre leur vie plutôt que de céder à la panique ? Je vous rappelle ces paroles de Jésus : « Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? » (Matthieu 6/27 ; Luc 12/25)
POURTANT, L’HISTOIRE DE L’ÉGLISE NOUS PARLE
L’Église est à peine née que les chrétiens se rassemblent chaque premier jour de la semaine, pour adorer Dieu et se retrouver dans la communion fraternelle. Immédiatement alors, le diable a contre-attaqué ; il n’est pas resté inactif, lui ! Et de graves persécutions ont commencé.
Qu’ont fait les chrétiens ? Conscients de l’impérieuse nécessité de se rassembler, ils ont continué de se retrouver, pour louer et adorer Dieu quelles que soient les circonstances, se cachant dans des lieux improbables, bravant les interdictions. Tout cela, afin que chaque dimanche le culte d’adoration et de reconnaissance soit célébré, afin de s’encourager les uns les autres, de fortifier leur foi. Tout cela, parfois au péril de leur vie.
Tout au long des siècles, l’histoire s’est ainsi répétée :
Dans le sud de la France, sous le règne de Louis XIV, les chrétiens ont continué de se rassembler, souvent de nuit, dans les forêts, dans les cavernes, pour célébrer leur Roi.
Dans les pays totalitaires, une Église « souterraine » est née. Les chrétiens se réunissaient à l’extérieur, dans des lieux isolés, par tous les temps (parfois malgré des températures de moins vingt degrés), debout pendant plusieurs heures dans la neige pour entendre la Parole de Dieu et prier ensemble !
POURQUOI ÉTAIT-CE SI IMPORTANT pour tous les chrétiens des siècles passés de se rassembler physiquement le premier jour de la semaine, en un lieu déterminé, pour ensemble adorer, prier et recevoir l’enseignement de l’église, sachant très bien qu’ils risquaient la prison ou la mort ?
Car ils avaient compris que le rassemblement de l’Église et la communion fraternelle sont une force pour eux-mêmes, et une puissance dans ce monde qui a perdu tout repère.
L’Église est le témoignage de la présence de Dieu dans notre génération !
Sommes-nous capables de regarder en face le chaos dans lequel notre monde évolue ? De compatir aux détresses engendrées par la situation présente et de croire que Dieu n’a pas changé ?
Chrétiens, croyons-nous encore à un réveil spirituel ? Ne vous laissez pas abuser par l’ennemi de votre âme ; ressaisissez-vous ! Soyez présents dans les rassemblements de votre assemblée !
Dieu a besoin de chacun de nous pour accomplir ses plans.
François Forschlé
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