J’ai décidé d’aimer mon église imparfaite

On dit souvent que l’Église est imparfaite quand elle ne correspond pas à nos goûts, styles et prérogatives. Il arrive qu’on puisse être touché par son message et ses démonstrations, mais aussi être blessé par ses maladresses et ses conflits. Comment puis-je et dois-je l’aimer face à ses imperfections ?

 

Devant notre imperfection, Dieu ne s’est pas retiré de la relation, alors nous devons en faire de même pour l’Église !

L’enjeu du Diable est notre retrait de l’Église. Née du sacrifice de Christ et de l’Esprit à la Pentecôte, l’Église vit et témoigne du salut, donc de l’échec du Diable. Elle est sous la pression de l’ennemi qui met l’emphase sur son imperfection en occultant sa mission. Ce qui permet d’en décourager et d’en détourner plusieurs. L’envie de vivre une foi en solitaire cache souvent la déception d’une Église imparfaite et c’est un piège.

Elle est facilement exposée à la critique parce qu’examinée de l’intérieur comme de l’extérieur. Elle subit le pouvoir de la langue. Divisée ou incomprise, elle semble une cible privilégiée quand elle souhaite faire preuve d’initiative ou de transformation. En fait, elle porte la dualité du cœur de l’homme. Elle peut passer du meilleur au pire et du pire au meilleur, parce que bien qu’elle soit l’épouse qui se prépare à la rencontre de l’époux, elle reste humaine.

 

L’amour conduit à vivre du bon côté de l’Église :

Jean 13:34-35 Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Le commandement donné par Jésus est un amour reconnaissable pour deux raisons :

  • Aimer avant le résultat
  • Aimer sans certitude du résultat

C’est un Amour qui émane de la nature de Dieu, conduisant à des décisions et des actes concrets malgré les imperfections.

 

Matthieu 22:37 à 40 se résume ainsi : aimer Dieu, son prochain et soi-même. Nous trouvons les trois protagonistes du commandement dans l’Église.

Sachez donc que l’Église est dans le prolongement et l’accomplissement de ce grand commandement (voir schéma). Elle est au croisement des trois relations. Elle n’est pas le centre de tout mais le vecteur. Aussi l’Église ne se vit pas de manière :

  • Virtuelle, mais avec des relations,
  • Conceptuelle, mais en servant,
  • Occasionnelle, mais en s’engageant.

L’amour conduit à une autre Église

  • Ephésiens 4:16: C’est de lui… que le corps tout entier tire sa croissance pour s’affermir dans l’amour.

L’amour dans l’imperfection, et non l’amour de l’imperfection revient à faire entrer l’Église dans sa croissance. Si je l’aime de manière :

  • Responsable, je La sécurise et La consolide,
  • Vraie, je L’assainis et L’apaise,
  • Passionnée, je La déploie,
  • Humble, je L’élève.

Aimons l’Église comme Jésus l’aime.

Nicolas Thunin

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