La fin du monde est-elle proche ?
Autour de nous, les gens expriment souvent un sentiment de mal-être, voire une grande inquiétude. Avec la Covid, le développement exponentiel du numérique, les conflits internationaux, la planète qui meurt, une question se pose à tous : dans quel monde entrons-nous ?
Et même, est-ce la “fin du monde”?
Face à cette confusion généralisée, chacun cherche à comprendre et à conceptualiser. De là, effleurent, depuis quelques années, de nouvelles notions, portées par de nouvelles, ou anciennes institutions. Les arguments sont de type scientifique, parfois pseudo-scientifique, mais aussi anthropologique, sociologique ou philosophique.
Souvent, ces notions s’entrechoquent ou s’entremêlent. Quelques explications seront donc ici bienvenues, et permettront peut-être à chaque chrétien de se positionner de façon éclairée.
Quelques notions nous permettent de mieux comprendre.
Les grands équilibres de la vie sur terre sont menacés, et justifient en partie l’inquiétude de chacun. Qu’entend-on en effet par “réchauffement climatique”, “jour du dépassement”, “sixième extinction”, “collapsologie” ?
Le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes, augmentation qui modifie durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes. Ce phénomène, évalué scientifiquement par des méthodes complexes, est concrètement perçu par la fonte des glaciers et l’élévation du niveau de la mer.
S’intéressant aux causes, l’ONG Global Footprint Network calcule tous les ans “le Jour du Dépassement” (Over shoot Day, en anglais) : il s’agit du jour-limite à partir duquel les hommes ont exploité les ressources de la terre au-delà de que ce que la nature pouvait procurer au cours d’une année.C’est aussi le moment où la consommation de charbon et de pétrole ont produit plus de gaz de combustion que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber, transformant notre atmosphère en une sorte de serre sous laquelle il fait de plus en plus chaud. En 2021, ce jour de dépassement aurait été le 29 juillet.
La théorie de la “sixième extinction” considère, quant à elle, qu’un nouveau monde vivant est en train de remplacer l’ancien monde vivant. Les temps que nous vivons seraientla sixième période du monde caractérisée par la disparition rapide d’un grand nombre d’espèces animales et végétales au profit de l’apparition d’un nouvel équilibre biologique. Et cette fois-ci, ce serait l’espèce humaine qui serait en voie d’extinction.
La “collapsologie”, quant à elle, est une approche qui s’intéresse à l’effondrement non de l’humanité, comme la “sixième extinction”, mais de notre civilisation. Il s’agit d’un “discours de l’effondrement”, comme l’étymologie du mot nous le montre. Collapse (“s’effondrer” en anglais) est en effet associé ici à logos (“discours” en grec). Le porteur de la collapsologie en France est Yves Cochet, ancien ministre de l’environnement et député écologiste au Parlement Européen. Cet effondrement serait inéluctable, en raison de l’extinction de nombreuses espèces vivantes et du changement climatique, mais aussi en raison des problèmes démographiques et géopolitiques du monde d’aujourd’hui. La collapsologie s’appuie sur des faits scientifiques dont la réalité est largement reconnue, mais prend, au-delà de ces constats, une dimension philosophique et politique.
La GIEC et la COP26, deux institutions internationales qui travaillent sur ces sujets.
Plusieurs institutions internationales travaillent sur ces sujets, dont le GIEC et la COP.
Le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) a été créé par l’ONU en 1988. Il évalue de façon détaillée l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques concernant les changements climatiques. Le GIEC publie régulièrement des rapports d’évaluation, complets ou partiels.
Le rapport d’août 2021 a été rédigé par 234 scientifiques venant de 66 pays. Les prévisions climatiques y sont très pessimistes, plus encore qu’elles ne l’étaient dans les versions précédentes. Notamment, le réchauffement climatique, maintenant confirmé, se traduit par de nombreuses catastrophes naturelles d’une ampleur chaque année croissante.
L’acronyme COP signifie “Conférence des Parties”. Les “parties” sont les états signataires de conventions et accords internationaux concernant le climat et les changements climatiques. Ainsi, 196 pays étaient présents à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre 2021, à la 26e conférence COP annuelle. Pour beaucoup de commentateurs, les décisions et engagements pris lors de la COP26 semblent encore très insuffisants.
Les questions scientifiques intéressent le chrétien.
Beaucoup de gens imaginent qu’il y a un fossé entre la science et la foi, voire qu’elles sont opposées. C’est tout à fait faux.
John Houghton, vice-président du GIEC et rédacteur en chef des trois premiers rapports était un chrétien protestant évangélique convaincu, jusqu’à sa mort en 2020. Il estimait qu’étudier la science est une manière de contempler l’œuvre de Dieu. C’est pourquoi il a été l’un des premiers scientifiques à travailler sur le problème du changement climatique.
La foi assumée de Houghton, combinée à sa renommée scientifique, a fait de lui une voix importante dans les cercles chrétiens évangéliques. Lorsqu’en en 2007 le GIEC a reçu le prix Nobel de la paix, Houghton a déclaré au journal gallois Wales Online : “La plus grande chose qui puisse arriver à quiconque est d’avoir une relation avec celui qui a créé l’univers”.
Le chrétien prend soin de la planète.
Selon “Infos chrétiennes” du 6 septembre 2021, Houghton affirmait : “Prendre soin de la Terre est une responsabilité donnée par Dieu.”
“Lorsqu’ils réfléchissent au péché et au mal qui résultent d’une relation brisée avec Dieu, les chrétiens pensent généralement au péché contre les gens et non contre l’environnement. Si nous prenons au sérieux la responsabilité claire de prendre soin de la terre donnée aux humains par Dieu, nous sommes également obligés de reconnaître qu’échouer dans cette tâche n’est pas seulement un péché contre la nature, mais un péché contre Dieu … Cette nouvelle catégorie du péché devrait inclure les activités qui conduisent à l’extinction des espèces, la réduction de la diversité génétique, la pollution de l’eau, de la terre et de l’air, la destruction de l’habitat et la perturbation des modes de vie durables”.
Le chrétien comprend dans quel temps il se trouve et il est rempli d’espérance.
Le chrétien sait que la Bible révèle les grandes étapes de l’histoire de la création, et qu’elle inscrit l’histoire de l’homme dans ce contexte plus vaste.
Les catastrophes d’ampleur croissante que les scientifiques annoncent, sont pour une large part la confirmation des prophéties bibliques. La Bible évoque en effet pour la fin des temps des catastrophes d’une ampleur jamais connue : pandémies, guerres, catastrophes naturelles. Cela annonce les temps de la fin. On peut lire en effet dans Marc 13 verset 29 : “De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte.”
Ce qui anime le chrétien, c’est donc l’espérance associée aux temps difficiles dans lesquels nous sommes de plain-pied. En effet, il sait que Jésus revient, et il attend son retour : “Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche” (Luc 21.28). Jésus dit : “Voici, je viens bientôt !” (Apocalypse 22.12).
Toi qui lis ces lignes tiens-toi prêt !
Dominique Taillifet
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