La guerre s’est rapprochée de nous, les sécurités démocratiques sont en danger. Nous pensions être de nouveau dans une certaine paix après l’épisode covid. Mais rien n’est joué d’avance. Même en tant que chrétiens, nous pouvons être ébranlés par ce qui se passe autour de nous.

Nous marchons par la foi, non par la vue… seulement notre vue est toujours là et lorsque l’avenir du monde peut basculer en quelques jours, nous sommes l’objet d’interrogations, de pensées contrastées. Beaucoup se mettent en quête de prophéties qui concernent le conflit actuel, pour s’accrocher à une temporalité divine des événements, et nous réalisons soudain que oui, la Bible s’accomplit et nous sommes dans la fin des temps ou les temps de la fin.

Des circonstances mondiales, mais parfois plus personnelles, nous ramènent à cette réalité d’une vie que nous ne contrôlons pas, d’un avenir qui ne nous appartient pas. Et c’est là que se trouve un moment crucial pour notre vie : se réveiller. Nous évoquons régulièrement le réveil comme étant un temps magnifique de miracles et de guérisons, dans lequel nous ne prenons pas en compte l’aspect persécutif. Les réveils naissent bien souvent dans des circonstances assez difficiles. Il faut une prise de conscience. Se réveiller ne fait pas toujours du bien. Cela peut être brutal surtout lorsque nous tombons de notre quiétude ensommeillée.

Quelles sont nos quêtes spirituelles ? Avons-nous soif d’un réveil ou faut-il attendre des circonstances dramatiques pour nous amener au pied du trône divin, réclamant son secours et le souffle de son Esprit sur le pays ?

Lorsque tout va bien pour nous et autour de nous, nous formons des projets sans vraiment prendre la peine de les soumette au Seigneur, disant dans nos pensées : « de toute façon, il sera d’accord avec moi pour mon plan puisque je l’ai à cœur, c’est que c’est lui qui me l’a inspiré »

Quand le vent tourne, nos priorités changent, nous pensons à notre survie, nous nous accrochons à quelconque espoir de retrouver le monde d’avant. La Parole de Dieu nous invite à suivre le chemin de Jésus-Christ qui est un chemin de renoncement. Bien sûr qu’il aime nous faire plaisir et nous donner ce que notre cœur désire, cela demande auparavant de faire de Lui nos délices, de rechercher premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et ce en toutes circonstances.

Lorsque je vois le pasteur Bill Wilson, âgé de 74 ans, partant au cœur de la guerre en Ukraine pour aider femmes et enfants à fuir le pays, je me prends la leçon d’une vie consacrée qui répond aux priorités divines. C’est son ministère et son appel mais répondez-vous au vôtre aujourd’hui ? Où sont les priorités divines dans votre vie, à quelle place sont-elles ?

Lorsque les choses s’apaiseront dans le monde (si elles s’apaisent), ne repartons pas dans notre petite vie chrétienne comme si de rien n’était. Laissons le Seigneur bouleverser nos vies, dans ces moments difficiles, afin de marcher à sa suite et vivre une vie qui vaut la peine d’être vécue.

A propos de l'auteur

Benjamin Lamotte-Augris

Rédacteur en chef de la revue Pentecôte, Benjamin LAMOTTE-AUGRIS est aussi pasteur à Antony (92).

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