La famille, lieu de transmission
L’Évangile de Luc déclare que « Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2. 52). Croyez-vous que son seul statut de fils de Dieu ait permis à Jésus d’atteindre cette maturité ? Où a-t-il grandi ? Dans une famille ! Et pas avec n’importe quels parents ! Dans une famille pieuse et engagée et c’est là qu’il a appris à aimer Dieu et son prochain, comme tout enfant juif. Il suffit de lire le Talmud pour découvrir la part des parents israélites, dans l’éducation de leurs enfants.
Toute la Bible insiste sur l’extrême importance de la transmission et de la mission éducative des parents (Deut 6). L’impact de la famille dans la vie de l’individu est bien plus important que nous pourrions le penser. Détruire un enfant, c’est détruire 99 % de sa vie adulte. Tout ce que l’on fait ou dit à l’enfant est comme une marque dans la cire chaude. Et parfois, nous passons toute une vie à guérir des blessures de cette enfance.
Cette transmission est, un jour ou l’autre, au cœur de nos préoccupations parentales. Que vais-je laisser à mes enfants ? Que ce soit en terme financier, relationnel, éducationnel, moral, spirituel, quelles valeurs ai-je transmises ? Parents chrétiens comme non chrétiens s’interrogent.
Dans son discours de la Pentecôte, Pierre déclare que la promesse du salut et du baptême du Saint Esprit est non seulement pour les auditeurs présents, juifs et gentils, venus de toutes les nations du monde romain à Jérusalem, mais aussi pour leurs enfants, « …en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » (Actes 2. 39). Ce texte souligne, entre autres, que les bénédictions que nous vivons ne sont pas seulement pour nous mais pour tous ceux qui viendront à notre suite. Cette notion d’héritage spirituel est présente dans toute la Bible envers notre descendance biologique (Ps 78.3-8) comme envers ceux en qui nous allons investir d’une manière filiale, comme Paul envers Timothée (2Tim 2.2).
Qu’en est-il aujourd’hui ? Qui éduque nos enfants ? Qui les imprègne ? Qui les modèle ? D’où reçoivent-ils leurs valeurs ? Nos enfants vivent dans une génération de culture audio-visuelle et numérique. Ils regardent la télé, en moyenne, 2 heures 20 minutes par jour[1] ! Et sachant qu’un père parle à son fils en moyenne 4 minutes par jour, lequel des deux, selon vous, influencera l’enfant ? Sans parler maintenant de l’impact grandissant des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, …) et des chaines YouTube, où toutes sortes d’informations, de conceptions, de valeurs sont transmises sans le moindre contrôle.
Nous pouvons être reconnaissants, dans nos églises, pour tous les animateurs qui transmettent la foi à nos enfants et notre rôle, en tant que pasteurs, est de les soutenir, les encourager, et les former pour qu’ils soient les plus performants possible. Mais reconnaissons que les vrais responsables de l’enseignement, de la formation spirituelle et humaine des enfants, c’est NOUS, les parents ! Car la famille, c’est la meilleure salle de classe. Nous devrions être leur premier modèle. Notre absence, et nos dysfonctionnements, les poussent à chercher ailleurs des repères pas toujours équilibrés.
Décidons donc d’investir du temps de qualité et soyons, avec la grâce de Dieu, les modèles dont ils ont désespérément besoin. David Mastriforti
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